Les 77 communes du Bénin sont désormais en compétition pour le développement. C’est la conséquence de deux décrets adoptés mercredi dernier en Conseil des ministres. Pour le porte-parole du gouvernement, c’est un vrai défi lancé aux communes.
« Il y a une compétition qui va s’ouvrir maintenant entre nos communes dont les dirigeants vont davantage prendre conscience de la nécessité d’œuvrer au développement ». Voilà la conséquence des décrets approuvés en Conseil des ministres du mercredi 1er juin 2022 relatifs à une classification des communes suivant les statuts particulier, intermédiaire ou ordinaire.
Selon le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, face à la presse en ligne dans les locaux de Banouto, vendredi 3 juin dernier, en dehors du poids démographique qui fait partie des critères de classification, pour prétendre être une commune à statut particulier, il faut justifier d’une capacité de mobilisation de ressources financières. Ce critère constitue un vrai défi pour toutes les communes, les mettant en situation de compétition sur le chemin du développement. « Les communes qui ont des niches fiscales prévues par la loi ont tout intérêt à tout mettre en œuvre pour récupérer l’argent et grandir», pour y arriver selon le Porte-parole.
Mais attention, il faut absolument exiger la bonne gestion dans la mobilisation des ressources auprès des populations.
« Il faut maintenant que la bonne gouvernance soit au cœur de l’action de la commune et que les populations se convainquent de la nécessité pour elles de libérer leur contribution pour que leur commune ait plus de moyens afin que le développement se rapproche encore plus d’elles.», a-t-il insisté.
Pour rappel, selon plusieurs décrets pris en Conseil des ministres dont deux consacrés aux critères de classification, seules les communes « dont la population est d’au moins 200.000 habitants et qui ont mobilisé, sur une période de trois années consécutives, des ressources propres s’élevant à un milliard de francs CFA au minimum», sont considérées comme des communes à statut particulier. Quant aux communes à statut intermédiaire, ce sont celles qui sont : « soit son chef-lieu de département ; soit ont une population d’au moins 100.000 habitants et ont mobilisé de façon consécutive sur les trois ans précédant l’année d’évaluation, des ressources propres s’élevant à 500.000.000 FCFA ; ou ont joué un rôle prépondérant dans l’histoire du Bénin.» Enfin, les collectivités territoriales qui ne remplissent pas ces critères sus-cités, sont classées dans la catégorie des « communes à statut ordinaire ».