La Présidente de l’Institut national de la femme s’est exprimée sur l’affaire de “harcèlement sexuel”, de “chantages”, et d'”exactions” commises à l’encontre des femmes cherchant un emploi à la Zone industrielle de Glo-Djigbé. Me Huguette Bokpè Gnacadja a tenu une conférence de presse ce vendredi 10 mai 2024 au siège de l’Institut à Cotonou.
Dans une déclaration face à la presse, la Présidente de l’Institut national de la femme, Me Huguette Bokpè Gnacadja, a condamné les actes de harcèlement, d’exactions à caractère sexuel, de scandale sexuel, et de chantage qui ont été rapportés au sein de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ).
« Nous réaffirmons que le harcèlement sexuel, notamment sous toutes ses formes, dans toutes les sphères et en milieu de travail, est inacceptable. (…) Nous n’allons pas continuer à voir des rêves légitimes de femmes et de jeunes filles s’effondrer, ni à voir les horizons de carrière promises à un avenir brillant se fermer à cause du bon vouloir de certaines personnes du sexe masculin qui veulent assouvir des instincts grégaires, et estiment qu’ils détiennent dans leurs mains la dignité, l’avenir, le destin de leurs proies. », a déclaré Me Huguette Bokpè Gnacadja.
L’avocate a promis des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces actes, dont les responsabilités pénales sont en cours d’établissement.
« L’étau des poursuites en condamnation de l’Institut National de la Femme va se resserrer (…) L’INF est déterminée à frapper fort à chaque fois que toute forme de violence exercée contre le sexe féminin sera établie. […] Nous ferons appliquer la loi, quels que soient le titre, la position, le rang social, le carnet d’adresse, la couleur de peau des auteurs, pour que la parole libérée reste libre. », a averti Me Gnacadja.
Exhortations
À toutes les femmes, la présidente a assuré de son soutien et les a encouragées à se tourner vers la structure étatique pour dénoncer ces abus dont elles sont victimes. « Vous n’êtes plus obligées de subir, nous sommes à vos côtés pour vous secourir, vous défendre, pour que justice vous soit rendue et pour vous rendre votre dignité. », a-t-elle déclaré.
Quant aux responsables d’entreprises, de sociétés, de structures publiques et privées, l’INF les appelle à collaborer avec elle pour « une tolérance zéro au harcèlement sexuel et à tous autres abus sexuels dans les sphères professionnelles sous leur responsabilité ».