Le processus de reversement des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) toujours à l’ordre du jour au Bénin. Rodrigue Chaou, directeur général du budget, a précisé, vendredi 27 décembre 2024, les critères qui guideront la sélection de la première vague d’enseignants à intégrer la fonction publique.
Lors d’une conférence de presse tenue ce matin à Cotonou, Rodrigue Chaou a révélé les trois principaux critères sur lesquels repose le processus de reversement des AME.
Les AME proches de l’âge de la retraite seront priorisés pour leur permettre de bénéficier des avantages liés au statut de fonctionnaire avant leur départ. La sélection tiendra compte des résultats obtenus lors des examens d’engagement. Ceux qui ont affiché les meilleures moyennes seront favorisés. Les détenteurs de diplômes professionnels, notamment ceux issus des Écoles normales supérieures, bénéficieront d’une priorité, en raison de leur formation dédiée à l’enseignement.
« Parmi les AME, il y en a qui ont fait les Écoles normales supérieures. Ils ont des diplômes professionnels. Ceux-là étaient prédestinés pour enseigner », a affirmé Rodrigue Chaou, précise Banouto
Le directeur général du budget a également justifié le retard dans l’application du reversement. Initialement, seules 3000 personnes devaient être reversées dans la première vague. Cependant, l’analyse financière a montré que cette démarche nécessiterait un budget de 5,2 milliards de FCFA.
En parallèle, le gouvernement a décidé de prioriser huit mesures de revalorisation salariale pour l’ensemble des 31 270 AME, avec un coût total estimé à 13,4 milliards de FCFA. Selon Rodrigue Chaou, le gouvernement a opté pour donner la joie à tous les AME plutôt que de se limiter à un nombre restreint.