Le rapport de synthèse de la 16e Assemblée générale du Synode sur la Synodalité, publié samedi 28 octobre, offre un aperçu des réflexions et des propositions formulées en vue de la deuxième session prévue en 2024. Parmi les thèmes abordés, la place des femmes au sein de l’Église a suscité des discussions animées et des appels à l’évolution.
La 16e Assemblée Générale du Synode sur la Synodalité a réuni des représentants d’Églises du monde entier pour discuter des défis et des évolutions nécessaires pour l’Église catholique. Voici un aperçu des points saillants concernant le rôle des femmes dans la vie et la mission de l’Église.
Dans le rapport, de nombreuses femmes ont exprimé leur gratitude envers le travail des prêtres et des évêques tout en soulevant des préoccupations quant à l’Église en souffrance. Les problèmes de cléricalisme, de chauvinisme et d’utilisation inappropriée de l’autorité ont été identifiés comme des obstacles persistants à la communion et à l’épanouissement de l’Église. Le rapport souligne la nécessité d’une profonde conversion spirituelle en tant que préalable à tout changement structurel, et rappelle que les abus sexuels, de pouvoir et économiques exigent toujours justice, guérison et réconciliation.
Une des questions majeures qui a émergé est de savoir comment l’Église peut devenir un espace protecteur pour tous ses membres. Les Églises du monde entier ont appelé à une plus grande reconnaissance et valorisation de la contribution des femmes ainsi qu’à une augmentation de leurs responsabilités pastorales dans tous les domaines de la vie ecclésiale.
“Les cas de discrimination en matière d’emploi et de rémunération injuste au sein de l’Église soient traités et résolus, en particulier en ce qui concerne les femmes consacrées qui sont trop souvent considérées comme une main-d’œuvre bon marché.”, Extrait du rapport de synthèse
La question de l’accès des femmes au ministère diaconal a suscité des débats divers. Alors que certains estiment que cela serait contraire à la Tradition, d’autres considèrent que cela restaurerait une pratique de l’Église primitive. Certains voient dans cette évolution une réponse fidèle à la Tradition tout en répondant aux besoins actuels, tandis que d’autres craignent que cela ne conduise à une confusion anthropologique.
Les propositions pour l’avenir
Le rapport offre plusieurs propositions pour l’avenir, notamment :
- L’élargissement des services d’écoute, d’accompagnement et de soins aux femmes marginalisées dans divers contextes sociaux.
- La participation des femmes aux processus de prise de décision et leur prise de responsabilité s’accumulent dans la pastorale et le ministère.
- L’adaptation du droit canonique pour refléter ces changements.
- La poursuite de la recherche théologique et pastorale sur l’accès des femmes au diaconat, en tirant partie des travaux déjà réalisés.
- Le traitement des cas de discrimination en matière d’emploi et de rémunération injuste au sein de l’Église.
- L’élargissement de l’accès des femmes aux programmes de formation théologique.
- La proposition d’inclure des femmes formées en tant que juges dans les procès canoniques.
L’Église poursuit donc sa réflexion sur la place et le rôle des femmes au sein de l’institution, dans le but de répondre aux défis contemporains tout en restant en harmonie avec sa tradition. La deuxième session de l’Assemblée est prévue pour 2024, où ces questions importantes seront discutées en détail.