Paul Hounkpè “peiné” par “l’activisme Yayi-Soglo”: « Ces deux anciens présidents n’ont plus rien à perdre »

Le Secrétaire exécutif national du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) n’est pas d’accord avec la manière dont les anciens présidents de la République, Boni Yayi et Nicéphore Soglo animent certains débats publics au Bénin. Il l’a fait savoir dans une interview accordée au journal Nord-sud quotidien

Alors qu’il répondait à la question de savoir ce qu’il pense de “l’activisme des présidents Yayi et Soglo” dans la demande de libération de certains détenus notamment Reckya Madougou et Joël Aïvo et le retour des exilés politiques, Paul Hounkpè s’est dit peiné de la démarche des deux anciens présidents.

«Je suis un peu peiné de devoir dire que la démarche n’est pas la meilleure au niveau de ces deux anciens présidents. Ils ont eu la chance de présider aux destinées de ce pays. Tout n’a pas été rose en leur temps.», a déclaré l’opposant.

L’ancien ministre rappelle qu’au moment où il participait à la gestion du pouvoir avec Boni Yayi, tout n’était pas exempt de toute reproche. Autrement dit, l’ancien président Yayi ne devrait pas faire de reproches tout azimut au pouvoir en place.

Quant à l’ancien président Soglo, Paul Hounkpè se dit “totalement embrouillé” par un démenti qu’il aurait fait à propos d’un post à lui attribué sur les réseaux sociaux et dans certains médias. « Si ce démenti émane réellement du président Soglo, c’est la preuve qu’il serait lui-même conscient que l’activisme à outrance, le fait de débarquer au palais ne sont pas des comportements à préserver la paix et à favorablement œuvrer pour ce dont on parle.»

Par ailleurs, il appelle le président Talon et ses deux prédécesseurs à trouver un cadre de concertation pour échanger sur des problèmes du pays.

A l’endroit des Béninois, le chef du parti Fcbe à un message : « Ces deux anciens présidents n’ont plus rien à perdre. C’est à nous de savoir jouer avec les réalités du moment. C’est à nous de ne pas permettre qu’on s’amuse ou qu’on profite de la situation de ceux qui sont en prison ou en exil pour des règlements de compte personnel. Ils doivent s’inscrire, ces anciens présidents, dans des rôles de conseillers plutôt que d’activistes. C’est cela la vérité.»