Dans une atmosphère électrique à l’Assemblée nationale du Bénin le mardi 5 mars 2024, les députés ont engagé un débat houleux autour d’une réforme du code électoral et adoptée par la majorité. Les regards sont désormais tournés vers la Cour constitutionnelle pour trancher sur la légalité de cette réforme.
Dans un débat animé entre les députés de la mouvance présidentielle de Talon et de l’opposition, une réforme du code électoral a été adoptée, entraînant des réactions contrastées au sein de la classe politique.
L’amendement du code électoral, approuvé par 79 voix pour, 28 contre et 1 abstention, a déclenché un débat passionné. Alors que des partisans du président Talon saluent ce nouveau code comme un pas en avant vers une démocratie renforcée, une partie de l’opposition exprime ses inquiétudes quant à la conformité de ce nouveau code avec la constitution béninoise.
Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision E-Télé le dimanche 10 mars 2024, Benoît Degla, député de la mouvance présidentielle de Talon et membre du parti Bloc républicain (BR), a abordé la réaction anticipée de ses collègues parlementaires face à toute décision de la Cour constitutionnelle concernant le nouveau code électoral. “Nous serons les premiers, sans commentaire, à revenir. Nous ne contestons pas les décisions de la Cour. Nous sommes des démocrates franchement résolus,” a-t-il affirmé.
Cette déclaration semble témoigner de la détermination des partisans de Talon à respecter les décisions des institutions démocratiques du pays, même si cela signifie un retour à la case départ sur la réforme du code électoral.
Toutefois, une question reste en suspens : quelle sera la réaction de l’opposition si la Cour constitutionnelle valide le nouveau code ?