Comment introduire le “Gota”, le “Assayan”, le “Houngan”, le “Gangan” etc, tous des instruments traditionnels musicaux du Bénin dans la musique urbaine béninoise? Voilà la question à laquelle a voulu répondre l’association culturelle Doudedji dirigée par l’artiste rappeur Cruizédji en organisant un atelier de formation à l’intention des ingénieurs de son hip-hop du showbiz béninois. À travers deux jours d’atelier, les Beatmakers des départements de l’Atlantique et du Littoral ont été formés aux techniques de mixage d’instruments traditionnels. Experts à la main-d’oeuvre, Fifi Fender et Raoul Dagger, tous deux, guitaristes, ingénieurs de son, spécialistes en mixage de musique tradi-moderne.

Ainsi, à partir de séances pratiques, les ingénieurs de son se sont exercés à l’introduction des instruments comme le « Gota » , le “Assayan” (castagnettes traditionnelles) , le “Houngan” (grand tam-tam), “Hounvi” (Petit tam-tam), le “Gangan”, le “Sinhoun” (tambours d’eau) dans la composition des son de la musique urbaine.
En dehors de ces exercices pratiques, Armel Gnangnon alias Cruizédji a présenté dans une communication, le contexte et l’intérêt de l’usage des instruments traditionnels musicaux dans la musique urbaine.

Tenue du 13 au 14 décembre 2018 à Calavi, cette formation de renforcement des capacités des Beatmakers a eu le soutien du Ministère du tourisme, de la Culture et des sports à travers le Fond des Arts et de la Culture.
Désormais aguerris, les professionnels du son donnent rendez-vous aux mélomanes à travers les prochaines productions musicales du showbiz à fin de découvrir la richesse du patrimoine culturel musical du Bénin.
Venance Tonongbé