Annoncé depuis plusieurs années, le projet de construction d’une trentaine de lycées techniques et agricoles au Bénin n’a pas été abandonné. Face à la presse ce vendredi 17 octobre 2025 à Cotonou, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a levé les doutes sur le retard observé et rassuré sur la reprise imminente du processus administratif et technique.
Le gouvernement béninois réaffirme son engagement à concrétiser l’un de ses projets phares en matière d’éducation et de formation professionnelle.
Le Secrétaire général adjoint et Porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a expliqué devant des journalistes, ce vendredi 17 octobre 2025 à Cotonou, les raisons du retard enregistré dans la mise en œuvre du projet de construction d’une trentaine de lycées techniques et agricoles, initié dans le cadre du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026.
Selon lui, la lenteur constatée ne traduit pas un abandon du projet, mais s’explique par des contraintes techniques et administratives. « L’État béninois a déjà mobilisé environ 400 milliards de francs CFA pour financer le projet », a-t-il précisé. Toutefois, certains appels d’offres ont dû être annulés après que des entreprises adjudicataires se sont révélées peu fiables. « Il y a eu des entreprises qui se sont prévalues de références qu’elles n’avaient pas. Nous avons jugé bon de ne pas prendre le risque de mettre les ressources de l’État à leur disposition », a-t-il confié.
Une relance progressive du projet annoncée
Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à rassurer l’opinion publique : « Ce projet, qui certes a pris du retard, n’a pas été abandonné. Il est en cours. »
Outre le financement déjà disponible, la majorité des communes concernées ont libéré les sites destinés à accueillir les futurs établissements. Les procédures administratives ont été relancées et plusieurs lots sont désormais en phase de notification. « Je suis persuadé qu’ils ont déjà fait le dépouillement et que la notification a dû être faite à certaines entreprises », a indiqué le porte-parole, ajoutant que les travaux pourront bientôt démarrer progressivement.
Ce programme de construction d’infrastructures éducatives reste un marqueur fort de la vision du président Patrice Talon pour le développement du capital humain. Lors d’une récente rencontre avec des jeunes au Palais de la Marina, le chef de l’État avait exprimé son regret de ne pas voir ce projet achevé avant la fin de son second mandat. Mais pour Wilfried Léandre Houngbédji, « quoi qu’on dise demain, quand il aboutira, l’histoire retiendra quand même que le point de départ a été le président Talon ».

