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Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Douze pays, dont dix africains, appellent à soutenir une résolution bientôt à l’OMS

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Dans une tribune publiée dans The Lancet Global Health le 20 mai 2024, au nom de douze pays, dont dix africains, les ministres de la Santé de la Somalie et de l’Éthiopie ont tiré la sonnette d’alarme sur l’accroissement de la mortalité maternelle et infantile dans le monde. Ils appellent les parties prenantes à se joindre à eux pour soutenir une résolution visant à prévenir ce phénomène en recrudescence, à l’OMS.

Face à l’augmentation du taux de mortalité maternelle et infantile, évalué à 287 000 femmes décédées de causes maternelles en 2020 et 4 à 9 millions d’enfants de moins de cinq ans morts, dont 2 à 3 millions prématurément en 2022, ainsi que le risque accru de voir anéantir les progrès annoncés dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030, la Somalie a initié une Résolution de l’Assemblée mondiale de la santé sur la santé maternelle, néonatale et infantile. Cette résolution est en consultation et coparrainée par le Botswana, Djibouti, l’Éthiopie, l’Égypte, le Kenya, le Liban, le Nigéria, le Paraguay, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud et la Tanzanie.

Une tribune publiée par les ministres de la Santé Dr Ali Hajji Adam de la Somalie et Dr Mekdes Daba de l’Éthiopie, lundi 20 mai 2024, dans The Lancet Global Health, indique que « La Résolution vise à s’attaquer aux disparités persistantes en matière de santé maternelle, néonatale et infantile et à accélérer les progrès. » Elle appelle également à « une action urgente pour remédier aux inégalités tout au long de la vie et créer des systèmes de santé résilients axés sur les soins de santé primaires. »

Face au manque de politiques de santé publique axées sur ces populations vulnérables et à l’inaction de la communauté internationale, malgré l’existence de possibilités pour pallier les causes obstétriques, notamment l’hypertension, la septicémie, l’avortement non sécurisé chez les femmes, ainsi que la prématurité, les traumatismes, l’asphyxie à la naissance, le paludisme et plusieurs autres causes chez les enfants, les signataires de la tribune invitent également les gouvernants à « donner la priorité à la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant dans les politiques, la prestation de services et le financement. » « Il est nécessaire d’accélérer massivement l’action. (…) Nous appelons toutes les parties prenantes à la soutenir », ont-ils conclu.

Philippe G. LOKONON

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