Invitée de la chaîne de télévision Eden TV, Raimath Djibril Moriba, juriste spécialiste du genre et Présidente de l’ONG Femmes Engagées pour le Développement ( FED-ONG) s’est réjouie du souffle nouveau qu’a donné le gouvernement à la promotion de la femme béninoise et de la protection de ses droits à travers des avancées notables enregistrées dans la nouvelle configuration de l’Institut national de la femme.
« L’institut National pour la promotion de la femme change de look, 13 ans après son instauration et devient Institut National de la femme », a d’abord fait observer Raïmath Djibril Moriba. En effet, l’actuel Institut national de la femme existait depuis plusieurs années mais sous un autre nom et avec des pouvoirs limités. Ledit institut qui ne s’occupait essentiellement que des questions en rapport avec certains droits de la femme est aujourd’hui renforcé avec de nouveaux rôles pour toutes les femmes, quel que soit leur niveau social. « Selon ses nouveaux statuts, l’institut est devenu plus pratique et plus apte à résoudre les problèmes liés à toutes les formes de discrimination », s’est réjouie la juriste, spécialiste du genre. Elle profite de l’occasion pour saluer Chef de l’État et son gouvernement pour cette décision: « Le chef de l’Etat et son gouvernement, ont fait un choix positif à l’endroit des femmes, en décidant de donner force à cet organisme qui autrefois, n’avait pas pu se saisir des questions de façon technique».
Toutefois, elle fait observer que cette décision ne marque que le début de la lutte pour le respect des droits de la femme. C’est pour cela que la présidente de FED-ONG fait part de ses attentes vis-à-vis de ladite organisation: «Au-delà de tout, on attend de l’institut qu’elle intègre dans ses prérogatives, la question de financement des femmes engagées pour l’action politique afin qu’on ait beaucoup plus de femmes au sein des instances de prises de décisions ». Par ailleurs, l’invitée sur le plateau d’Eden TV rappelle aux femmes que l’heure n’est pas seulement aux remerciements à l’endroit de l’État mais surtout à l’action. « Les femmes n’ont qu’à se prendre au sérieux et agir en conséquence pour pouvoir se faire reconnaître comme des acteurs du développement», a-t-elle conclu.