Après la réalisation des travaux d’urgence sur la côte transfrontalière Agbodrafo – Grand-Popo qui s’étend sur une emprise de 41 km (23km au Bénin et 18 km au Togo), grâce à un financement de la banque mondiale, le Bénin est à la recherche de 11 millions d’euros pour sécuriser et rendre durables les investissements. Voici ce qu’en dit Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale en visite au Bénin.
Sur un montant estimé à 11 millions d’euros, le Bénin ne dispose que de 2,5 millions d’euros pour protéger la côte de la zone ouest du littoral de son territoire qui est un segment transfrontalier avec le Togo à la frontière de Sanvee-Codji. En visite sur le site dimanche 31 octobre dernier, Ousmane Diagana a apporté une réponse qui rassure quant à l’accompagnement de l’institution de bretonne Woods pour la réalisation des travaux définitifs. « Nous allons discuter avec le pays par rapport à tous les programmes que nous portons et voir comment on peut l’aider à les réaliser », a affirmé le Vice-président de l’institution financière pour l’Afrique de l’ouest et centrale. « Il faut travailler sur la durée pour apporter des solutions qui permettent aux communautés cet endroit qui est si riche puissent être protégées », a-t-il ajouté.
Parlant de la solution durable du site, selon Dr Moussa Bio Djara, spécialiste technique littoral chargé du programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), après la réalisation des travaux de protection d’urgence pour stabiliser sur plus de 700 mètres, la rive sud du fleuve Mono ainsi que l’ouverture mécanique de l’embouchure de la rivière permettant un écoulement régulier des eaux fluviales vers l’océan pendant les fortes pluies, il faut stabiliser les courants qui étaient responsables du déplacement de la rive suivront la ligne originale, historique, pour rejoindre l’embouchure. Ce faisant, le problème de l’inondation dans la commune de Grand-Popo sera réglé et de même que celui de l’érosion côtière.
Par ailleurs, il souligne que la zone côtière à protéger à une valeur à la fois culturelle et cultuelle. En, effet, plus de 25 mil spectateurs participent tous les 10 janvier, jour de la célébration du culte Vaudou à Grand-Popo. Mieux, redonner vie à cette zone drainera des activités économiques et touristiques pour le bonheur des populations.