La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) poursuit l’audition des accusés dans l’affaire de tentative de coup d’État présumée contre le président Patrice Talon. Ce mardi 28 janvier 2025, après la déposition du Colonel Dieudonné Tévoédjrè, Commandant de la Garde républicaine, les principaux accusés, Oswald Homeky et Olivier Boko, ont fait entendre leurs réactions.
Lors de son passage à la barre, le Colonel Dieudonné Tévoédjrè a détaillé les circonstances de son implication dans la planification présumée d’un coup d’État contre le président Patrice Talon. Ses accusations, particulièrement dirigées contre l’ancien ministre des Sports Oswald Homeky, ont suscité des réactions enflammées de ce dernier.
D’abord réticent à s’exprimer devant une Cour qu’il qualifie « d’irrégulière », Oswald Homeky a fini par déclarer : « Si vous croyez ce que le Colonel a dit ce matin, condamnez-moi ! Il existe un Dieu. » Affirmant son appartenance au « système », il a poursuivi : « J’aurais voulu répondre point par point, mais je choisis de ne pas le faire, parce qu’à la CRIET, la messe est dite à l’avance. »
Homeky a également exprimé sa solidarité avec ses avocats, demandant que les « irrégularités » relevées soient corrigées avant de pouvoir collaborer davantage avec la justice.
L’homme d’affaires Olivier Boko, autre principal accusé dans cette affaire, a adopté une position différente. Préférant garder le silence, il a indiqué qu’il ne répondrait à aucune question sans la présence de ses avocats. « Je suis dans l’obligation de vous dire que je ne vais pas pouvoir déposer devant vous sans mes avocats », a-t-il déclaré.
Face à ces réactions, la séance a été suspendue. Elle reprendra ce mercredi 29 janvier 2025, où d’autres coaccusés et témoins seront entendus.