À un mois de la célébration de l’édition 2023 de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) a manifesté son indignation contre le non renouvellement des cartes de presse aux journalistes. La manifestation a eu lieu ce mardi 4 avril 2023 à la maison des médias à Cotonou.
L’ UPMB est montée au créneau ce mardi 4 avril pour dénoncer le non renouvellement des cartes de presse aux journalistes professionnels dont les cartes sont arrivées à expiration depuis plusieurs mois par la HAAC.
Dans une déclaration, le Bureau de l’Union, présidé par Zakiatou Latoundji, a sonné l’alerte sur ” le triste sort réservé aux acteurs des médias dans l’exercice de leur profession ”. Selon le syndicat des journalistes et hommes des médias, ”il se trouve qu’aujourd’hui notre pays ne compte plus officiellement de professionnel des médias en activité pouvant réclamer le titre de journaliste et exercer sans crainte son métier d’information des citoyens depuis le 30 mai 2022, (date d’expiration de toutes les cartes de presse sur toute l’étendue du territoire national) ”.
Ainsi, l’organisation des syndicats des journalistes ” s’étonne et s’indigne de la lenteur notée au niveau de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication dans le processus de délivrance de la carte de presse, alors que les dossiers ont été déposés dans les délais et que la commission a fini ses travaux depuis plusieurs mois ”.
Sur la base des dispositions légales en vigueur au Bénin, l’UPMB a rappelé l’importance de cette pièce pour tout journaliste professionnel. ” Dans notre pays en effet, seule la détention de la carte de presse confère, dans l’absolu, le titre de journaliste comme l’attestent d’ailleurs les dispositions de la Loi 2015-07 portant Code de l’Information et de la Communication en République du Bénin. […] L’exercice du métier de journaliste sans carte de presse constitue une infraction aux lois en vigueur dans notre pays et est passible de poursuites judiciaires voire d’emprisonnement ”, a-t-elle indiqué.
Pour mener à bien son combat, l’organisation syndicale lance une opération dénommée « MA CARTE DE PRESSE, JE L’EXIGE MAINTENANT ! ».