Cyra Séké, née Kpadonou, Directrice exécutive de l’association « Love power », a été désignée femme battante de l’année 2019 au Bénin lors d’une soirée de distinction des “femmes influentes” organisée par
l’Ong “ Foyers sacrés ” le samedi 14 décembre à Cotonou.
Une occasion pour elle de faire un témoignage sur sa vie ; une vie d’abnégation et de dur labeur où elle dit avoir frôlé la démence.
« J’ai frôlé les pires situations dans ma vie. Pour vous dire que si aujourd’hui vous me voyez à la télévision, ce n’est pas parce que je suis tombée du ciel. Mais ce n’était pas des difficultés pour moi. C’était des défis et je les ai relevés », lance l’heureuse du jour au public essentiellement féminin.
Conceptrice et présentatrice de l’émission “ Unis pour toujours ” à la télévision nationale du Bénin, Cyra Séké est aujourd’hui monitrice conjugale et promeut l’amour humain, notamment l’amour conjugal. Mais pour y arriver, elle a traversé des moments difficiles, aussi bien dans sa famille d’origine, que dans son couple. Née d’un père polygame, elle avait décidé de ne jamais se marier compte tenu de tout ce dont elle a été témoin chez ses parents. Et à l’âge de 15 ans, son père tombe malade et sans moyens financiers. « J’avais le choix entre devenir prostituée, passer d’homme en homme pour nourrir ma famille. J’étais prête à me laisser pour que les gens achètent un médicament de 5000 frs pour mon papa. Ou alors continuer par étudier ou devenir la seconde femme d’une haute personnalité qui me miroitait tout » raconte Cyra.
Mais elle dit avoir tenu bon grâce à la ”main invisible de Dieu” en poursuivant ses études. Résultat, elle obtient un diplôme de comptabilité et gestion. Durant son parcours, elle rencontre, alors qu’elle venait d’avoir le Bepc (en 1993), celui qui est aujourd’hui son époux mais qu’elle va d’abord fuir pendant 7 ans parce qu’à la recherche d’un homme riche et à son goût. C’est pourquoi fort de ce qu’elle est devenue aujourd’hui professionnellement et dans son foyer, elle conseille ses soeurs de ne pas laisser leur chance passer ou de ne pas avoir des “considérations mondaines”. « Être heureuse, ce n’est pas avoir tout. C’est faire avec ce qu’on a, c’est être heureux avec ce qu’on a », tranche madame Séké qui avait eu des difficultés d’enfantement pendant des années mais aujourd’hui mère de jumelles.
Au cours de cette cérémonie, d’autres femmes ont été distinguées dans différentes catégories par l’Ong “ Foyers sacrés” de la présidente Joanne Fanou Quenum, dont l’objectif est de travailler à la paix et l’harmonie dans les foyers.
2 Commentaires
Si je comprend bien, cette dame a du passer d’homme en homme sur une période pour vivre. Juste pour dire que faire des choses dites indécentes, ne font pas de nous une mauvaise personne.
C’est une question, avant mon affirmation.
“… période pour vivre ?”