Après la victoire des Lions indomptables du Cameroun contre le Burundi lors de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2023, Samuel Eto’o a tenu un discours qui continue de susciter de l’indignation. Mohammadou Idrissou, l’un de ses anciens coéquipiers en sélection, juge très déplacé, son discours devant les Lions Indomptables et l’invite à un peu plus de retenue.
L’actuel président de la Fécafoot continue de faire parler de lui surtout par rapport à sa dernière frasque face au onze national. Cette fois-ci, c’est son ancien coéquipier Mohammadou Idrissou qui lui remonte les bretelles sans mettre des gants. «Samuel, je suis content qu’il soit président de la Fécafoot. Mais je suis contre ce qu’il a dit (après le match).», c’est d’abord en ces termes qu’il se lâche avant d’exprimer son étonnement : «L’équipe gagne et vous n’êtes pas content… Qu’est-ce qu’on veut : la victoire ou la manière de jouer ?…»; s’offusquant ainsi de la réaction de Samuel Eto’o qui semblait ne pas apprécier la qualité du jeu ayant conduit à la victoire face au Burundi.
Mais pour Mohammadou Idrissou, Eto’o n’avait rien à faire là :«Après un match, la seule personne qui devrait parler aux joueurs, c’est l’entraîneur.» Mieux, «Il y a une manière de parler à des gens qui viennent de terminer un match», poursuit-il.
Reconnaissant à l’ancien international camerounais ses mérites de grand joueur, son ancien coéquipier trouve cependant qu’il a tenu des propos peu courtois aux joueurs qui venaient de donner le meilleur d’eux-mêmes pour une victoire : «Samuel Eto’o a été un grand joueur, on le respecte. Mais on ne parle pas de cette manière aux joueurs, après un match.» Puis de rajouter :«Je n’ai pas aimé ça. Quand je vois l’entraîneur Rigobert Song et Patrick Mboma, Bill Tchato qui sont derrière lui quand il parle.», désapprouvant ainsi qu’il s’arroge le rôle de l’entraîneur et son staff. À ce sujet d’ailleurs, il se fait catégorique: «Il faut que Samuel laisse les gens faire leur travail. Il est président, il n’a pas besoin de faire du chantage aux joueurs. Et quand bien même il veut parler aux joueurs, ce n’est pas devant les caméras. C’est un manque de respect.»
Rafraîchissant la mémoire à celui qui tient actuellement les rennes de la fédération camerounaise, Mohammadou Idrissou confié :«Lorsqu’il jouait, est-ce que le président de la Fécafoot de l’époque pouvait se lever pour venir nous parler dans le vestiaire ? Samuel était le premier à se lever pour dire : “non, on ne parle pas de cette manière aux joueurs”.» Mais encore plus déçu du paternalisme condescendant de l’actuel patron de la Fécafoot, il condamne : «Quand Samuel dit “moi, moi, moi”, ce n’est pas normal. Ce n’est pas l’équipe nationale de Samuel Eto’o. Il doit dire “nous”».