Six individus, dont trois militaires, ont été condamnés à la peine de mort au Ghana pour leur implication présumée dans un complot visant à renverser le gouvernement en 2021.
Le mercredi 24 janvier, le tribunal a jugé neuf personnes, dont six étaient des militaires. Trois d’entre elles ont été acquittées, dont un ancien haut gradé de la police, qui a quitté le tribunal en liberté. Les accusés ont été arrêtés en 2021 dans un stand de tir à Accra, suite à des écoutes téléphoniques, et étaient en possession d’armes fabriquées localement, d’armes automatiques et d’engins explosifs improvisés, selon les documents présentés lors du procès.
Le procureur général du Ghana, Godfred Yeboah Dame, qui a dirigé l’accusation, a souligné l’importance de cette décision. « Il s’agit d’un jugement crucial, car la Constitution assure la stabilité de la nation et réprime toute tentative de renversement d’un gouvernement », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le délit de trahison était passible de la peine de mort, soulignant ainsi le sérieux avec lequel les autorités ghanéennes traitent les menaces à la stabilité du gouvernement.
Selon les informations présentées au tribunal, les accusés faisaient partie d’une organisation appelée “Take Action Ghana” (Agir pour le Ghana, TAG) et avaient l’intention d’organiser des manifestations pour renverser le gouvernement. La condamnation à mort des six coupables souligne la sévérité de la réponse du système judiciaire face à des actes visant à déstabiliser l’ordre politique établi.
Il est important de noter que, bien que la loi au Ghana ait été modifiée en juillet dernier pour abolir la peine de mort pour les crimes « ordinaires », elle reste en vigueur pour les cas de « haute trahison ». La dernière exécution dans le pays remonte à 1992.
