Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu mercredi 4 octobre, le gouvernement français a officiellement entériné la dissolution du mouvement catholique intégriste et accusé d’antisémitisme, Civitas. Cette décision intervient après les propos controversés tenus lors de l’Université d’été de Civitas, où des appels à “entrer en guerre contre la République”, y compris par la force, ont été proférés.
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a confirmé la dissolution du mouvement, qui est également souvent associé à des idéologies proches de l’extrême droite et à des théories du complot. La procédure de dissolution a été proposée et défendue par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en raison des déclarations antisémites faites lors de l’Université d’été de Civitas.
Lors de l’annonce de la dissolution, le ministre Darmanin a déclaré que Civitas considérait les droits de l’homme comme des instruments de destruction de la civilisation chrétienne. «Civitas considère les droits de l’Homme comme des outils de destruction de la civilisation chrétienne, Civitas a organisé des rassemblements en hommage à des personnalités emblématiques de la collaboration, Civitas assure la promotion d’une hiérarchie entre les citoyens français avec des thèses clairement antisémites et islamophobes», énumère le ministre lors de son compte-rendu du Conseil des ministres, rapporte Liberation.
De son origine traditionaliste à sa dissolution
Fondé en 1999, l’Institut Civitas a parcouru un chemin controversé depuis ses débuts en tant que mouvement traditionaliste proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, fondée par l’évêque français Marcel Lefebvre. L’histoire de Civitas a été marquée par des actions spectaculaires et des manifestations contre divers événements culturels, reflétant ses positions intransigeantes en matière de foi et de religion.