À deux jours de l’ouverture du conclave pour désigner le successeur du pape François, décédé il y a deux semaines, le Vatican renforce drastiquement ses dispositifs de sécurité. Du brouillage des signaux aux systèmes anti-drones, en passant par l’isolation numérique totale des cardinaux électeurs, tout est mis en œuvre pour garantir la confidentialité absolue du 267e conclave de l’histoire de l’Église catholique.
Le plus petit État du monde retient son souffle. À partir du mercredi 7 mai 2025, les regards du monde entier convergeront vers la cheminée de la chapelle Sixtine, d’où s’élèvera bientôt la fumée blanche annonçant le nom du 267e pape de l’histoire de l’Église catholique. Deux semaines après la mort du pape François, les 133 cardinaux électeurs s’apprêtent à se retirer en conclave, dans une atmosphère de haute tension et sous une surveillance sans précédent.
Pour ce 26e conclave de l’histoire, le Saint-Siège entend éviter toute fuite d’information. Cité par RTL France, le magazine américain WIRED révèle que « la chapelle Sixtine est en train d’être transformée en véritable bunker numérique ». Les fenêtres de l’édifice ont été obscurcies par des films spéciaux empêchant toute observation extérieure. Des brouilleurs de signal ont également été installés pour couper toute communication électronique.
Le Vatican redouble de prudence à l’ère des drones espions, des cyberattaques et de l’intelligence artificielle. L’objectif : conserver le mystère absolu autour de l’élection du successeur de l’apôtre Pierre, et préserver la solennité du moment jusqu’à l’annonce officielle du nouveau pontife.
Zéro contact avec l’extérieur
Dès leur entrée en conclave, les cardinaux seront totalement isolés. Interdiction formelle de téléphones portables, tablettes ou tout autre dispositif de communication. Une règle imposée par la constitution apostolique, qui prévoit des sanctions sévères en cas de violation allant jusqu’à des peines de prison.
Les 133 électeurs et leurs assistants commenceront leur retraite par une messe votive dans la chapelle Pauline, avant de se rendre en procession à la chapelle Sixtine, où se déroulera le vote à huis clos.
Une sécurité militaire
À l’intérieur du Vatican, les bâtiments sont minutieusement inspectés. Des équipes spécialisées passent au crible les murs et les décorations à la recherche de micros espions ou de caméras dissimulées. À l’extérieur, la sécurité est assurée par la Garde suisse et la gendarmerie vaticane. Ces forces, lourdement armées, sont équipées de systèmes anti-drones et de matériel de surveillance militaire.
Tout est donc mis en œuvre pour que ce moment historique se déroule dans la plus grande discrétion. Le monde, quant à lui, n’aura d’autre choix que d’attendre le signal traditionnel : la fumée blanche dans le ciel du Vatican.
