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Deux journalistes au Parlement béninois: une première, une fierté. Vive la République !

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A l’heure où démarre la 9ème législature du parlement béninois, je voudrais saluer et inviter les confrères et les professionnels du monde des médias, ainsi que la Nation toute entière à se féliciter de cette circonstance exceptionnelle. Deux journalistes professionnels à l’Assemblée nationale, sous une même législature : une première sous l’ère du Renouveau Démocratique, voire dans l’histoire de notre pays.

Je voudrais d’entrée de jeu féliciter mes deux éminents confrères et amis Charles TOKO et Abdoul Malik Gomina SEIBOU pour leurs brillants parcours professionnels. Saluer leurs parcours politiques plus récents, mais non moins impactant et dont la consécration s’est manifestée à travers leur élection, lors du scrutin législatif du 08 janvier dernier et leur entrée au parlement béninois, le dimanche 12 Février 2023, en qualité de députés du Bloc Républicain.

A cet égard, je voudrais saluer les deux hauts dirigeants politiques qui ont reconnu le talent dont mes deux confrères ont fait preuve aux yeux des Béninois depuis de nombreuses années, leurs actions politiques respectives à Parakou et à Djougou et leurs valeurs intrinsèques pour permettre cela. Il s’agit, en premier ressort, de leur Chef de Parti, le Ministre d’Etat, Abdoulaye Bio TCHANE, Secrétaire Général National du Bloc Républicain, et en second ressort, du Chef de l’Etat, le Président de la République, Patrice Talon, leader de la Mouvance présidentielle. Au nom de l’idée que je me fais de la profession et de ce que je souhaite pour le journalisme dans mon pays le Bénin, je salue ces hautes autorités pour leur esprit visionnaire et leur démarche politique.

Avec les entrées de Charles TOKO et Abdoul Malick Gomina SEIBOU à l’Assemblée nationale, à la suite de la nomination, il y a bientôt deux ans maintenant, de Wilfried-Léandre HOUNGBEDJI comme Porte-parole du Gouvernement, ce qui était déjà une première, ainsi que celle auparavant de Boniface VIGNON, éminent journaliste de RFI, comme Ambassadeur au Brésil (Dès 2016), puis à Cuba depuis 2020), le Président TALON a montré que contrairement à ce qui s’est passé au cours des dernières décennies dans notre pays, les grands journalistes peuvent aussi être reconnus et cooptés politiquement comme de grands serviteurs de la Nation. Ce qui n’est point incompatible avec la liberté de la presse et l’indépendance des médias. Car, le problème de la presse dans notre pays est moins d’être dépolitisée que d’être professionnalisée.

Bien sûr, ce n’est pas que de la faute de la classe politique, si les professionnels des médias n’ont pas toujours eu dans notre pays, depuis une trentaine d’années, la reconnaissance qui leur est due. Ni nulle part dans les institutions de la République, ni même dans celle qui est censée leur être dédiée, à savoir la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) et qui n’a été présidée que durant sa toute première mandature par un journaliste de formation à savoir, le feu Président René DOSSA.

C’est aussi parce qu’au fil des années, la valeur professionnelle et symbolique du « Journaliste » s’est sérieusement altérée et dégradée au point de devenir négligeable aux yeux des décideurs politiques. On n’est donc loin du Burkina Faso où, on imagine difficilement les postes de Ministre de la Communication et de Président de l’instance de Régulation des Médias occupés par des personnalités autre que des journalistes professionnels expérimentés et de renom. Sans compter de nombreux postes d’ambassadeurs, dont principalement celui tant convoité d’Ambassadeur du Burkina Faso à Paris est traditionnellement réservé, depuis de longues années à un ancien éminent journaliste.

Bref, dans ce contexte où, le journalisme a été bafoué, galvaudé, piétiné et descendu de son piédestal au Bénin, je voudrais compter sur les Parlementaires Charles TOKO, et Abboul Malick Gomina SEIBOU, au regard de ce qu’ils ont représenté, de leur talents personnels et de leur impacts positifs dans la profession au cours des dernières années, pour être désormais, comme législateurs, de futurs acteurs de la nécessaire réforme de l’Ecosystème des médias au Bénin, conformément aux récents vœux formulés par le Président de la République aux institutions la Nation. Car, il ne peut y avoir de réformes sans modification et création de lois, à commencer par le vote d’un Code de la Publicité. Celle-ci étant la source nourricière principale du modèle économique d’une presse digne de ce nom.

D’aucuns voudraient d’ailleurs voir dans l’annonce du Président de la République, le 12 Janvier 2023 et la « mission » confiée à la HAAC d’y travailler, simplement de la poudre aux yeux et une perspective incompatible avec le style perçu du régime de la Rupture en matière de rapports avec les médias et la communication.

Pour ma part, j’estime que le géant et inédit travail de transformation et de modernisation qu’opère le réformateur-bâtisseur, Patrice TALON, depuis bientôt 7 ans à la tête de notre pays, ne saurait connaître son véritable aboutissement, sa pérennisation et sa reconnaissance historique, si des Journalistes dignes de ce nom, ne peuvent pas en faire aujourd’hui et surtout demain, le récit national et authentique dans des conditions intellectuelles, techniques, professionnelles et sociales à la hauteur des ambitions générales de la Rupture pour le pays. A la hauteur donc d’un écosystème médiatique moderne. C’est ce que je défends avec force et foi, depuis quelques années. Car, c’est profondément ce que je crois.

Par Vianney ASSANI,
Président de l’Agence de Presse Audiovisuelle Melting Prod TV (Paris-France) et Éditorialiste au Déchaîné du Jeudi (Cotonou-Bénin)

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