Après qu’une travailleuse du s3xe ait été violenté par deux jeunes hommes, la première responsable des travailleuses du s3xe de Cotonou révèle les violences dont elles sont souvent victimes. C’est ce mercredi 10 mai 2023 au micro de Bip Radio.
Les travailleuses du s3xe sont souvent victimes de plusieurs types de violences commises par leurs clients et leur entourage à Cotonou. Selon la première responsable des travailleuses du s3xe, Miriam Agandji, les violences dont elles sont victimes partent des violences psychologiques à celles physiques car selon elle, les gens ne comprennent pas ce qui peut pousser une jeune fille à se donner à un tel métier. «Il y a la violence psychologique, les injures et les préjugés», a-t-elle affirmé parlant de l’aspect psychologique. «J’en ai été victime plusieurs fois et cela m’a poussé à déménager plusieurs fois des locations pour pouvoir aller louer ailleurs.», a-t-elle ajouté.
Quant aux violences physiques, elles s’expriment de plusieurs façons. « Quand quelqu’un constate que c’est ce travail que tu fais, il y a la violence physique: des paires de gifles des clients qui parfois refusent même de te payer. Une fois que tu veux réagir, on te bastonne ou on te menace avec un petit couteau», a-t-elle expliqué.
Quid des plaintes à la police
Face à certains cas, révèle la travailleuse du s3xe, des plaintes sont faites pour les poursuivre, les auteurs de violence mais n’aboutissent pas toujours compte tenu de l’intervention de tierce personne pour régler l’affaire à l’amiable . «J’ai eu un cas où la jeune fille a porté plainte mais la famille du mis en cause l’a suppliée et elle était obligée de retirer la plainte», a-t-elle illustré.
Pour rappel, en début de semaine, deux jeunes ont été condamnés à six mois de prison ferme pour avoir agressé une prøstituée.