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Crise politique en France : les trois raisons derrière la démission de Sébastien Lecornu

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Après l’annonce de sa démission, le désormais ex-Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a évoqué devant la presse, ce lundi 6 octobre 2025, les raisons qui ont motivé son retrait de la tête du gouvernement, moins d’un mois après sa nomination.

C’est avec un ton froid et une voix émue, presque larmoyante, que Sébastien Lecornu, le Premier ministre français démissionnaire, a tenu son discours d’adieu à Matignon, ce lundi 6 octobre, peu après l’acceptation de sa lettre de démission par le président Emmanuel Macron.

Celui qui avait troqué le portefeuille des Armées pour le fauteuil de Matignon, le 9 septembre dernier, en remplacement de François Bayrou, renversé par un vote de confiance parlementaire, quitte à son tour le poste de chef du gouvernement pour trois principales raisons.

La faute aux partis politiques

La première raison évoquée par Lecornu concerne le fonctionnement institutionnel et l’attitude des formations politiques face à la méthode qu’il a voulu instaurer. L’ancien ministre des Armées a rappelé sa volonté, dès sa nomination, de ne pas recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour engager la responsabilité du gouvernement. Un « choix de rupture » qui, selon lui, n’a pas été reconnu par les partis. « Il n’y avait plus de prétexte pour une censure préalable… plus de prétexte pour que les parlementaires refusent de faire leur métier de parlementaires », a-t-il déclaré.

Le deuxième point soulevé par Lecornu concerne la dynamique entre les partis représentés à l’Assemblée nationale. Selon lui, les formations politiques ont continué d’agir comme si chacune disposait d’une majorité absolue. « Je me suis retrouvé dans une situation dans laquelle j’étais prêt à des compromis, mais chaque parti voulait que l’autre adopte l’intégralité de son programme », a-t-il confié.

Des pressions internes

Outre ces deux premières difficultés, le chef du gouvernement démissionnaire a pointé des tensions internes liées aux ambitions présidentielles à venir. « La composition du gouvernement au sein du socle commun n’a pas été fluide et a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans », a-t-il souligné.

Exhortation

Le désormais ex-Premier ministre a conclu son discours par un appel aux responsables des formations politiques françaises, les invitant à placer l’intérêt national au-dessus des considérations partisanes : « Il faut toujours préférer son pays à son parti, savoir écouter ses militants, mais toujours penser aux Françaises et aux Français », a-t-il lancé.

Un record

Dans l’histoire de la Ve République française, Sébastien Lecornu établit désormais un nouveau record du mandat le plus court pour un Premier ministre non intérimaire : 27 jours. Le précédent record était détenu par Michel Barnier, renversé en décembre 2024 par une motion de censure après moins de trois mois passés à Matignon.

Philippe G. LOKONON


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