
La Cour de Répression des Infractions Économique et du Terrorisme (CRIET) est certes victime de son efficacité et de sa popularité mais elle ne sera pas engorgée, a rassuré Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire général adjoint et Porte-parole du gouvernement béninois vendredi 08 octobre dernier face à la presse en ligne.
Bientôt une nouvelle chambre à la CRIET. Cette chambre va recevoir du personnel magistrat et auxiliaires qualifiés pour prendre en charge les infractions à raison du genre conformément à un projet de loi du gouvernement transmis au parlement béninois.
Pour rappel, fin septembre, le gouvernement béninois a présenté aux députés un projet de loi portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du genre. L’objectif étant de renforcer la protection de la femme contre les atteintes dont elle est victime en raison de son genre. En matière d’infractions on peut noter : « est désormais assimilé au harcèlement sexuel et punie comme tel, toute liaison amoureuse entre un apprenant et son formateur ou son enseignant. La création d’une nouvelle catégorie d’infractions dénommées Infractions à raison du genre définie comme étant les Infractions pour la commission desquelles le sexe de la victime est la considération préalable. Sont rangées dans cette catégorie d’infractions : le harcèlement sexuel, le viol, l’interruption forcée de grossesse et les mutilations génitales féminines. »

Pour le Porte-parole du gouvernement, cette nouvelle tâche confiée à la CRIET et saluée de tous démontre à suffisance l’efficacité et la popularité de cette cour. Hier, la CRIET est taxée de tribunal d’exception créée spécialement pour une catégorie de Béninois, a rappelé le Porte-parole du gouvernement. « Aujourd’hui, si le Bénin est en train de changer, c’est aussi parce qu’au plan judiciaire, il y a des réponses appropriées qui sont apportées à certaines déviances et la CRIET fait partie des bras opérationnels qui favorisent cette transformation », s’est-il réjoui.