La question de l’intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour restaurer l’ordre constitutionnel après le coup d’État d’État au Niger est toujours à l’ordre du jour. L’ancien président de la cour constitutionnelle, Maître Robert Dossou, a exprimé sa position lors d’une conférence de presse tenue à Cotonou.
Face à la presse vendredi 15 septembre 2023, Maître Dossou a expliqué sa position de manière claire et précise en 6 points sur l’éventuelle intervention militaire de la CEDEAO au Niger pour faire partir la junte militaire du pouvoir.
- La loi autorise les dirigeants de la CEDEAO à intervenir par la force au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel.
- Maître Robert Dossou insiste sur l’importance de respecter les règles qui régissent les organisations régionales, car cela contribue à la construction de nations fortes.
- Il souligne que la CEDEAO a le pouvoir d’imposer des sanctions en réponse à un coup d’État au Niger, mais il précise que ces mesures sont dirigées contre le coup d’État lui-même, et non contre la République du Niger en tant que nation.
- Maître DOSSOU rappelle que la CEDEAO est une communauté d’intégration comprenant un territoire, une population et une gouvernance, et que les organes de la CEDEAO agissent conformément aux règles de cette intégration.
- Il fait valoir que pour promouvoir l’intégration en Afrique, il est essentiel de suivre les règles établies et de respecter les décisions prises par les organes dirigeants de l’espace d’intégration.
- Il cite des exemples d’interventions de la CEDEAO dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, tels que le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée-Bissau et la Gambie, où de telles actions ont été des entreprises pour restaurer la paix, la démocratie et la constitutionnalité.