Jusqu’à présent dépourvu de lois pénalisant l’homosexualité, le Burkina Faso envisage d’introduire des sanctions contre cette orientation sexuelle. Un nouveau code des personnes et de la famille interdisant l’homosexualité a été transmis à l’Assemblée législative de transition pour examen et adoption.
Le gouvernement burkinabé a adopté un décret pour un nouveau code des personnes et de la famille interdisant l’homosexualité au Burkina Faso. Ce texte a été transmis à l’assemblée législative de transition pour être examiné et adopté.
« Dorénavant, l’homosexualité et les pratiques assimilées sont interdites et sont punies par la loi », a affirmé Edasso Rodrigue Bayala, ministre burkinabé de la Justice. Des sanctions seront donc infligées aux promoteurs de cette pratique et à toutes les personnes qui s’y adonnent.
Le texte ne s’arrête pas là. De nouvelles dispositions sont également prévues par rapport aux mariages coutumiers ou religieux, qui seront dorénavant inscrits au registre de l’état civil et auront « les mêmes effets que le mariage civil », précise le document.
Toujours en ce qui concerne le mariage, l’âge de la majorité sera désormais fixé à 18 ans. Rappelons qu’il était auparavant de 20 ans. Cependant, toute personne souhaitant se marier à 16 ans pourra le faire grâce à une autorisation exceptionnelle accordée par un juge.
Le code prévoit également que tout Burkinabé qui « se comporterait ou agirait contre les intérêts du pays, pourrait perdre sa nationalité ». Le ministre Edasso Rodrigue Bayala précise néanmoins que « cette déchéance ne concerne pas et n’a pas d’effet sur les enfants et les conjoints du déchu de la nationalité ».