Jacques Ayadji, président du parti Moele-Bénin, était l’invité de l’émission “Zone Franche” sur Canal 3 Bénin. Une occasion pour lui de réagir aux préoccupations récemment exprimées par Boni Yayi, président du parti Les Démocrates, concernant l’inclusivité dans le cadre institutionnel des élections générales de 2026 au Bénin, ainsi que la sollicitation de l’intervention de la communauté internationale.
Jacques Ayadji, président du parti Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) a régi de manière franche à l’initiative prise par le parti de Boni Yayi de solliciter l’intervention de la communauté internationale pour garantir des élections générales transparentes et inclusives en 2026. Il a commencé par exhorter les acteurs politiques à renforcer la démocratie et l’État de droit lorsqu’ils détiennent les leviers du pouvoir. En réaction aux propos de Boni Yayi, Ayadji a souligné que l’ancien président avait lui-même été en position de responsabilité.
“Le président Boni Yayi a eu les leviers en mains dans ce pays”, a déclaré Ayadji. Il a ensuite rappelé l’élection présidentielle de 2011 comme étant l’une des plus catastrophiques du pays. Ayadji a mis en avant le fait que, lors de cette élection, le pays s’est rendu aux urnes sans disposer d’une liste électorale, forçant même le président de la Cour constitutionnelle à relever personnellement le nombre d’électeurs.
“Nous sommes allés aux élections de 2011 sans connaître le nombre d’électeurs”, a souligné Ayadji. Il a également mentionné un incident particulier le jour du scrutin, où un hélicoptère continuait de distribuer des cartes électorales. Ces événements ont été cités par Ayadji pour illustrer les lacunes démocratiques qui, selon lui, ont eu lieu sous le mandat de Boni Yayi.
Poursuivant ses remarques, Ayadji a évoqué le nom de Célestine Zannou, soulignant qu’elle avait écrit pour dénoncer des pratiques sous la présidence de Boni Yayi. Il a suggéré que le président actuel des Démocrates avait également été confronté à des critiques similaires pendant son mandat sans donner suite à cela.
“Est-ce que lui, il a fait ça à l’époque ? Donc c’est le karma”, a conclu Jacques Ayadji, insinuant que les critiques actuelles de Boni Yayi sur l’inclusivité électorale pourraient être vues comme une conséquence de ses propres actions passées.