Le 11 avril 2021, les Béninois iront aux urnes pour élire le président du quinquennat 2021-2026. Lameteo est allé à la rencontre des étudiants et responsables d’étudiants. Voici ce qu’ils attendent du futur Président de la République et son ou sa colistière.
Sur la voie pavée reliant la faculté des sciences agronomiques et le petit portail de Zogbadjè à l’Université d’Abomey-Calavi brûle un soleil de 32 degré. Nous sommes le 23 mars 2021. Des étudiants, à pas pressés, vont dans tous les sens. Chacun a son agenda, chacun a son programme. Mais les préoccupations concernant l’élection présidentielle d’avril prochain se convergent et se concentrent sur les conditions de vie et d’études.
Laminou Abibou étudiant en première année de licence en sécurité informatique à l’institut de formation et de recherche en informatique, approché, annonce les couleurs : « l’éducation est la base de tout développement. Et pour un développement durable, il faut que les étudiants travaillent dans de très bonnes conditions : matériel de travail, salles de cours et surtout mettre à la disposition des étudiants, des ordinateurs. » Et Gloria Camelle Dossou, étudiante en deuxième année d’économie appliquée d’ajouter : « le futur président au Palais de la Marina doit nous construire des amphithéâtres pour diminuer l’effectif pléthorique dans les salles de cours. On arrive pas à suivre ce que le professeur dit lorsqu’il dispense son cours. »

A Parakou, une voix s’élève. Joint au téléphone, Gratien Dohou étudiant infirmier en deuxième année à l’Institut de formation en soins infirmiers et obstétricaux (Ifsio) appelle le futur président à équiper l’Université de Parakou de matériels didactiques adéquats. A cela s’ajoute la question des allocations de bourses d’études et de secours qui le tient à cœur : « Que nos bourses et secours nous parviennent à temps », crie Gratien Dohou.
Culture et sécurité

Ruth Hounga étudiante en linguistique et Amplias Alladassivo, en deuxième année de géographie invitent le président qui sortira des urnes le 11 avril prochain à construire des centres culturels entièrement équipés aux organisations estudiantines à caractère culturel.
« Nous souhaitons qu’on nous répare les feux tricolores autrefois installés devant l’université afin de réduire les cas d’accident et les embouteillages, sur la voie Cotonou-Abomey-Calavi », souligne l’étudiant géographe.
La voix d’un responsable d’étudiants

Judicaël Djokpe est le directeur de la Police Universitaire, une institution spécialisée de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) qui s’occupe de la sécurité des étudiants. Pour lui, les attentes de ses camarades sont nombreuses. D’abord, selon lui, la qualité des repas dans les restaurants universitaire doit être améliorée. « Il faut diversifier les mets et varier les fruits autres que les ananas servis aux étudiants. » Ensuite, il estime que le coût de la location des résidences universitaires est élevé. Aussi, il demande la création d’une ligne de transport pour les étudiants des localités d’Akassato, Zè et Allada, d’un centre de santé bien équipé, l’installation de la connexion à haut débit et l’attribution des secours universitaires sans conditions. « Nous attendons tous les candidats pour leur présenter de vives voix nos besoins», a lancé pour finir Judicaël Djokpe.