30 heures de cours hebdomadaires pour 9 mois contre une cotisation pour la sécurité sociale qui s’élève à 4 milliards. Voilà ce que propose le ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle aux enseignants pré-insérés communément appelés aspirants pour la rentrée scolaire 2020-21.
Au cours d’une conférence de presse organisée ce mercredi 30 septembre 2020, Mahougnon Kakpo, ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle s’est officiellement prononcé sur le dossier brûlant des 30 heures de cours par semaine annoncées pour les enseignants pré-insérés. Il explique que cette mesure est d’une importance capitale non seulement parce qu’elle vient résoudre le problème de manque d’enseignants dans les collèges mais aussi vient sortir les enseignants aspirants de la précarité.
« En décidant d’élever la masse horaire à 30h, c’est un effort supplémentaire qui est demandé mais ceci n’est pas sans contrepartie de la part du gouvernement », a tenté de rassurer le ministre. « Ils pourront bénéficier à terme d’une retraite intégrale ou proportionnelle compte tenu du nombre d’année effectuée » a-t-il promis car, selon ses explications, une somme de 4 milliards a été dégagée pour la prise en charge sociale de ces enseignants qui autrefois n’étaient pas déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Quant aux salaires, les enseignants pré-insérés seront rémunérés 9 mois sur 12. A cela s’ajoute, une prime d’éloignement pour les enseignants qui seront affectés dans certains départements tels que le Borgou, la Donga, les Collines, l’Alibori et l’Atacora.
A signaler que depuis ce matin, dans certains collèges des mouvements de protestations ont été enregistrés dans le rang des enseignants pré-insérés qui, visiblement s’opposent à ce quota horaire qu’ils jugent trop élevé.