Avec un financement de 80,7 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), le Bénin s’apprête à reboiser 20 000 hectares supplémentaires de forêts classées dégradées.
La Banque mondiale vient de donner un coup d’accélérateur à la lutte contre la déforestation au Bénin. En approuvant deux financements d’un montant total de 80,7 millions de dollars américains, soit environ 48,42 milliards de FCFA, l’institution internationale appuie la deuxième phase du projet de gestion durable des forêts classées. Ce financement permettra notamment de reboiser 20 000 hectares supplémentaires de forêts dégradées, en complément des 26 000 hectares déjà replantés lors de la première phase du programme.
Reboisement et entretien
Au-delà du reboisement massif, cette nouvelle phase met un accent particulier sur l’entretien des plantations existantes. L’objectif est d’assurer la pérennité des investissements forestiers réalisés, tout en générant des revenus durables pour les communautés locales. Le projet prévoit des activités d’agroforesterie, d’intensification agricole durable, et des travaux d’aménagement qui amélioreront la qualité des forêts restaurées.
Une stratégie intégrée pour des forêts durables
« La gestion durable des forêts soutient le développement économique et réduit la pauvreté », a déclaré Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin. Selon lui, ce projet va renforcer les synergies entre agriculture améliorée et protection des forêts, tout en ouvrant la voie à des opportunités de financement climatique via les crédits carbone. En effet, l’État béninois mise aussi sur la valorisation des émissions évitées ou séquestrées pour obtenir des ressources additionnelles.
Les retombées de la première phase
Selon un communiquué de presse de la Banque mondiale, entre 2018 et 2023, la première phase du projet a permis de restaurer 63 % de la superficie totale des forêts classées du pays. Elle a favorisé la création de 26 000 hectares de plantations de bois d’œuvre et bois énergie, la séquestration de 3 millions de tonnes de CO2 équivalent, et la redistribution de près de 36 millions de dollars aux communautés impliquées dans les activités de reboisement. Environ 50 660 personnes, dont 32 % de femmes, ont ainsi bénéficié de revenus complémentaires grâce aux chaînes de valeur du secteur forestier.