Après l’arrestation de plusieurs policiers dans le cadre de la bavure policière survenue à Parakou en novembre 2024, le Directeur Général de la Police Républicaine, Soumaïla Allabi Yaya, a levé le voile sur les infractions reprochées aux agents mis en cause. Retour sur des faits qui ébranlent les rangs de la police béninoise.
Le Directeur Général de la Police Républicaine (DGPR), Soumaïla Allabi Yaya, s’est exprimé le mardi 3 décembre lors d’une rencontre avec les responsables d’unités de la police. Son intervention visait à éclairer les responsabilités dans l’affaire de la bavure policière de Parakou, un événement tragique qui a soulevé une vive indignation dans l’opinion publique.
Des charges
Selon le DGPR, les faits reprochés aux agents concernent principalement un homicide involontaire résultant de l’usage disproportionné de la force. « La victime, lors de son interpellation, ne présentait aucune menace justifiant une telle violence », a précisé Soumaïla Allabi Yaya. Il a également déploré un manque de maîtrise des techniques d’interpellation sans recours à des armes. « Nous allons renforcer les formations sur la Maîtrise sans Arme de l’Adversaire (MSAA) pour éviter de tels drames », a-t-il ajouté.
Outre l’homicide involontaire, les policiers sont également accusés de dissimulation de délit et de recel de cadavre. Le corps de la victime aurait été déplacé pour maquiller les circonstances de sa mort. Enfin, des actes de faux et usage de faux ont été relevés, notamment l’élaboration d’un faux procès-verbal signé par un agent n’ayant pas participé aux constats.