Le débat autour de la présence supposée de bases militaires françaises au Bénin a refait surface suite aux déclarations du Secrétaire général de la CSTB, Kassa Mampo. Vendredi 17 janvier 2025, le Porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a fermement démenti ces affirmations.
Le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), Kassa Mampo, a relancé la polémique le 10 janvier dernier en exigeant le retrait de troupes militaires françaises qu’il affirme être stationnées au Bénin. Il a également annoncé une mobilisation prévue pour le 25 janvier.
Ces déclarations ont été vivement contestées par le Porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, qui a qualifié ces accusations de « nulles et non avérées ». Selon lui, le Bénin n’a jamais accueilli de bases militaires étrangères, contrairement aux affirmations de Mampo. « À l’heure où je vous parle, il n’y a pas de base militaire française ou de quelque autre nationalité au Bénin. (…) Nous n’avons jamais abrité de bases étrangères chez nous et ce n’est pas demain que nous allons commencer », a-t-il déclaré.
“Jeu de l’ennemi”
Pour Wilfried Léandre Houngbédji, les déclarations du leader syndical relèvent de l’irresponsabilité et sont comparables à des actes de manipulation visant à semer le trouble. « L’ennemi, c’est celui qui hier, le 16 janvier 2025, a répandu partout qu’il y avait coup d’État au Bénin. C’est le même ennemi qui répand qu’il y a des bases militaires françaises et étrangères au Bénin. Alors, que des responsables de premier plan embauchent la même trompette, cela relève de l’irresponsabilité et d’un défaut de patriotisme », a-t-il affirmé.
Le gouvernement béninois a également rappelé la nature des accords militaires du pays. Contrairement à d’autres États de la région, le Bénin ne dispose pas d’accords de défense avec des puissances étrangères, mais plutôt de partenariats de coopération militaire avec plusieurs pays, dont la France, les États-Unis, la Russie, et la Chine.
Les accusations de Kassa Mampo font écho à celles des régimes militaires de l’Alliance des États du Sahel, qui accusent le Bénin d’abriter des bases pour les troupes françaises expulsées de leurs territoires. Des allégations que Cotonou réfute catégoriquement, rappelant sa politique de neutralité et de coopération respectueuse.
Alors que la mobilisation annoncée par Kassa Mampo pour le 25 janvier se profile, le gouvernement appelle à la vigilance face à ce qu’il qualifie de désinformation.