La Banque mondiale a publié son deuxième rapport sur les perspectives économiques du Bénin, mettant en lumière les défis croissants auxquels l’économie béninoise est confrontée en raison du changement climatique.
Selon un rapport sur les perspectives économiques du Bénin, la Banque mondiale estime qu’en l’absence d’efforts supplémentaires en matière d’adaptation, le Bénin pourrait subir des pertes économiques importantes, avec des pertes annuelles moyennes de PIB pouvant atteindre jusqu’à 19 % d’ici 2050. Dans un communiqué de presse, l’institution avertit que la priorisation de l’adaptation et de la résilience pourrait considérablement réduire la pauvreté et permettre à près d’un demi-million de personnes de sortir du seuil de pauvreté.
Adaptation et résilience
Pour répondre à ces défis, le rapport recommande de mettre l’accent sur l’adaptation et la résilience, en particulier dans le secteur agricole. « Une action décisive dans le secteur agricole est primordiale au regard de son importance dans l’économie béninoise. Il faudra poursuivre la diversification de l’agriculture dans le sens de l’adaptation au climat, promouvoir des systèmes agroforestiers, et restaurer environ 300 000 ha de forêts dégradées », insiste Manuela Ravina Da Silva, spécialiste en environnement à la Banque mondiale.
Outre l’agriculture, le rapport met l’accent sur d’autres domaines clés nécessitant une attention urgente. Il s’agit de la vulnérabilité du système de santé et de l’éducation face aux impacts du changement climatique, d’où la nécessité de renforcer la résilience de ces services. De même, il met en avant l’importance d’investir dans des infrastructures résilientes, notamment pour faire face aux inondations urbaines, tout en encourageant les partenariats avec le secteur privé pour le financement des investissements climatiques.