Lors des célébrations des Vodun Days 2025 à Ouidah, le Père Fulbert Amoussou, prêtre catholique, a attiré l’attention des médias en raison de sa présence devant le célèbre Temple des Pythons. Interrogé par la SRTB, il a livré une réflexion sur le vivre-ensemble, la tolérance religieuse et les liens entre culture et foi.
L’effervescence des Vodun Days 2025 à Ouidah a connu la présence remarquée du Père Fulbert Amoussou, prêtre catholique, en face du Temple des Pythons. Interrogé par la chaîne SRTB, le religieux a livré sa pensée sur la cohabitation des cultures et des croyances à Ouidah, symbole vivant de tolérance et de dialogue interreligieux.
« Je ne suis pas là pour la prestation, je suis là d’abord comme observateur citoyen qui vit dans la cité et qui voit l’effervescence culturelle se déployer », a d’abord déclaré le Père Amoussou. Insistant sur son rôle de scientifique et d’observateur, il a souligné qu’il n’était “ni admirateur ni contemplatif”, mais intéressé par la dynamique culturelle et spirituelle qui anime la ville de Ouidah.
Pour le prêtre, la proximité entre la basilique catholique et le Temple des Pythons à Ouidah incarne une symbolique forte de tolérance et de cohabitation pacifique. « La symbolique, c’est le vivre-ensemble, cette cohabitation pacifique, cette tolérance. […] Nous n’avons pas à nous camper en adversité, mais à nous accepter mutuellement et vivre ensemble ce qui nous rassemble. Il y a un seul Dieu, même s’il y a divers chemins que les hommes empruntent. Et pour moi, prêtre catholique, c’est Jésus-Christ, le visage de Dieu », a-t-il affirmé.
Revenant sur l’histoire de Ouidah, le prêtre a salué la tolérance historique entre les missionnaires et les adeptes du Vodun. Il a évoqué les discours des fidèles du Vodun qui rappellent que les missionnaires ont été accueillis sur cette terre béninoise grâce à l’ouverture des vodouisants. Selon lui, cette mémoire historique doit servir de socle pour renforcer l’acceptation mutuelle entre les différentes confessions religieuses.
La médecine traditionnelle, un pont culturel
Le Père Amoussou a également abordé la place de la médecine traditionnelle dans la culture béninoise, rappelant que les ancêtres se soignaient avec des plantes. « L’Église catholique s’est rendue compte qu’il y a ce vide, que les chrétiens ont une soif d’avoir des solutions endogènes à des problèmes culturels pour leur bien-être », a-t-il conclu.
Pour rappel, au terme de sa deuxième Session Plénière Ordinaire, tenue du 7 au 10 janvier 2025, la Conférence Épiscopale du Bénin a exprimé, à travers un communiqué, ses vœux de paix et de fraternité à l’occasion de la fête nationale du Vodun.
