Des agents de santé peuvent s’opposer à une demande d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) dans leur centre de santé même si les conditions fixées par la loi pour poser l’acte sont réunies.
La clause de conscience ! Voilà ce que certains médecins peuvent évoquer pour s’opposer à une demande d’avortement si leur croyance religieuse ou philosophique ne leur permet pas.
En effet, selon le compte rendu du Conseil des ministres du 12 avril dernier, il est demandé à tous les centres de santé qui veulent avoir l’autorisation de procéder à l’IVG de garantir « la clause de conscience à ceux dont les convictions religieuses ou philosophiques les empêchent d’y prendre part». Autrement dit, les établissements sanitaires ne peuvent pas contraindre leurs agents à poser un acte d’IVG en cas de demande si ceux-ci refusent en évoquant des convictions religieuses ou philosophiques.
Pour rappel selon le texte modifiant la loi sur l’avortement, l’Interruption Volontaire de Grossesse “peut être autorisée” jusqu’à douze semaines, à la demande de la femme enceinte. (L’IVG était auparavant interdite au Bénin sauf circonstances exceptionnelles.) L’IGV peut intervenir “lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale”.