Un affrontement inattendu a éclaté à Saint-Pierre-de-Colombier, en Ardèche, le lundi 16 octobre, entre les religieuses de la communauté de La famille missionnaire de Notre-Dame et les militants écologistes. Ces deux groupes se sont livrés à des échauffourées sur le chantier d’un centre religieux en cours de construction, laissant les spectateurs perplexes quant à la nature de ce conflit.
Des images diffusées par France 3 montrent une religieuse plaquer au sol un militant écologiste qui s’opposait à la construction de l’église. Ce triste épisode est le dernier d’une série d’incidents survenus au fil des années, exacerbant les tensions entre les deux camps.
D’un côté, les militants écologistes appartenant au collectif Les Amis de la Bourges estiment que l’érection de cette église, conçue pour accueillir 3 500 fidèles, représente une menace pour l’environnement. Cette préoccupation est partagée par l’Office français de la biodiversité (OFB), qui s’est exprimé contre la construction du lieu de culte.
Sylvain Hérenguel, co-président de l’association pour l’avenir de la vallée de la Bourges, a exprimé son étonnement lors d’une interview avec France 3 Régions. « Je ne m’attendais pas à ça. Je m’attendais à ce que les religieuses soient un peu raisonnables pour l’ordre public. Le problème, c’est que les religieux ont décidé de passer à la violence. Moi, j’ai été pris à partie trois fois par cinq personnes, qui m’ont arraché, qui ont voulu me mettre dehors. Là, ils ont décidé de protéger le chantier par leurs actes et leur corps. », a-t-il déclaré.

La famille missionnaire de Notre-Dame est une communauté religieuse controversée, désapprouvée par le Pape et considérée comme sectaire par la Milivudes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. En conséquence, elle n’a pas reçu le soutien de l’Église diocésaine. Malgré cela, la communauté a obtenu un permis de construire et poursuit la construction de l’église.