lamétéo.info
Chronique

[Chronique Roger Gbégnonvi] Covid-19: Suggestion à Antonio Guterres

Partager

Afin qu’il ne soit pas dit que l’ONU n’a pas fait tout son devoir envers une pauvrette, son Secrétaire Général, Antonio Guterres, a sonné le tocsin : « Il y aura des millions et des millions de morts en Afrique même si la population africaine est très jeune. Elle sera ravagée par la pandémie, si on ne se lève pas tôt. » Et il est vrai que si le Covid-19 déferle sur l’Afrique appauvrie avec la même fougue dévastatrice qu’on lui voit ailleurs, la probabilité existe que l’on raye l’Afrique de la carte du monde, au moins dans sa partie subsaharienne. Mais abonnée aux calamités et regroupée maintenant devant la porte de l’apocalypse pour l’empêcher de sortir, voici l’Afrique animée d’un espoir fou sur trois pistes buissonnières.
Buisson 1.- Elle écoute avec attention et sympathie la musique en ‘‘quine’’ venue de Marseille, et qui chante la chloroquine capable d’atténuer la charge virale du Covid-19. Or cette molécule a pris demeure dans son sang. Avec diverses plantes sorties de ses brousses et qui auraient les mêmes vertus, les ‘’quines’’ sont le viatique de tout Africain confronté en permanence au paludisme. Et voici l’Afrique en train maintenant de se rêver sauvée si ce qui combat le paludisme fait peur au Covid-19. C’est fou et c’est buissonnier. Mais nous sommes en guerre, et tous les chemins, même les plus improbables, sont bons pour aller à la victoire.
Buisson 2.- Elle regarde avec attention et sympathie en direction des siens qui balayent les rues à Paris et qui vivent dans des ‘‘foyers africains’’, serrés les uns contre les autres dans une promiscuité propice à la propagation du Covid-19. D’où sa triple question angoissée : ses fils éboueurs sur les bords de la Seine sont-ils tous en réanimation, tous morts ou encore vivants et bien portants pour la plupart ? Si la dernière hypothèse s’avérait,
elle prouverait que, ayant vécu longtemps en Afrique appauvrie sous le règne des ‘’quines’’ avant d’aller jouer leur survie en France, les ‘‘quines’’ les auront comme blindés contre la fougue dévastatrice du Covid-19. C’est fou et c’est buissonnier. Mais nous sommes en guerre, et l’esprit s’élève, en quête du moindre sentier qui permettrait d’aller à la victoire.
Buisson 3.- Elle observe avec plus d’attention et de sympathie les lucioles de ses hommes et femmes de science, inconnus ou méconnus. L’un d’eux, en cherchant dans ses brousses, a trouvé la molécule VK500 qui soulage la drépanocytose, sœur du paludisme et infiniment plus mortelle que lui. Les deux médecins, allemand et français, qui s’en servent pour leurs drépanocytaires turcophones et africains immigrés se montrent très discrets pour ne pas faire figure de charlatans aux yeux de leurs collègues germains et hexagonaux. Le VK500 a pourtant obtenu l’aval scientifique de moult laboratoires européens. Un autre a trouvé les Phyto-médicaments API-PALU et APIVIRINE et obtenu aussi l’aval scientifique de moult laboratoires européens. API-PALU se veut clairement un « antipaludique efficace ». APIVIRINE a été en mars 2020 détourné de l’objectif de son inventeur, on s’en est servi pour combattre, non sans bonheur, le Covid-19. Pharmacopée, phytothérapie, ‘‘médicaments de brousse’’ pour combattre le Covid-19 ? C’est fou et c’est buissonnier. Mais nous sommes en guerre, et l’Afrique sortira de ses brousses et buissons les molécules pour aller à la victoire.
L’ONU et son Secrétaire Général devraient l’aider dans ce sens. On a affublé l’Afrique appauvrie du froc de la mendiante. Pour sa survie, les pays industrialisés lui jettent par an une aumône fallacieuse, aussi invisible qu’insultante. L’Afrique appauvrie ne sauvera donc personne de la pandémie du Covid-19. Mais elle n’en mourra pas. Le monde non plus. Pour qu’on s’en sorte tous, la pauvrette suggère à l’ONU et à Antonio Guterres, en plus de quémander pour l’Afrique des milliards de dollars qui ne lui parviendront jamais, de prendre en considération l’apport de ses brousses et buissons pour la victoire contre le Covid-19.

Roger GBEGNONVI


Partager

Articles similaires

[Roger Gbégnonvi] Afrique et désarroi à l‘horizon 2120 ?

Venance TONONGBE

Boologie ou le gri-gri soumis à la science [Chronique Roger Gbégnonvi]

Venance TONONGBE

Ils seraient 156 dans le sillage des 26 [Chronique Roger Gbégnonvi]

Venance TONONGBE

1 Commentaire

Élisée GBEMETONOU avril 4, 2020 at 3:08

Oh quel opinion pertinente!!!
Chronique bien inspirée comme le légendaire professeur en a l’habitude…..mais hélas, ils ne l’écouterons pas….parce que nous sommes africains. Que peuvent-ils avoir de si pertinent à proposer, ces africains?….diront ils, c’est malheureux.

Reply

Laissez un commentaire

You cannot copy content of this page