À l’ouverture du Forum Africain sur la Recherche et l’Innovation (FARI ECOWAS 2025) ce lundi 5 mai à Cotonou, l’économiste béninois Lionel Zinsou a mis en lumière les performances de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Selon lui, cette plateforme industrielle symbolise l’avenir du développement économique et de la création d’emplois au Bénin et en Afrique de l’Ouest.
Lors du lancement de la deuxième édition du FARI ECOWAS 2025, tenu le lundi 5 mai 2025 à Cotonou, l’économiste béninois Lionel Zinsou a présenté la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé (GDIZ) comme un exemple concret de transformation structurelle en Afrique de l’Ouest. Selon l’économiste franco-béninois, cette plateforme, située à 32 kilomètres de Cotonou, est aujourd’hui un modèle de développement axé sur la valorisation du travail et la création massive d’emplois.
« C’est ça, le futur », a déclaré Lionel Zinsou devant la communauté scientifique et économique ouest-africaine réunie dans la capitale économique béninoise. Il a souligné que l’industrialisation actuelle, bien que capitalistique, est avant tout porteuse d’emplois. « Le contenu en travail est supérieur au contenu en capital », a-t-il insisté.
Les données de la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI-Bénin) confirment cette dynamique : plus de 10 000 emplois ont été créés entre 2020 et 2024, et près de 300 000 emplois directs sont projetés d’ici 2030. Des chiffres qui font de la GDIZ un pilier stratégique du développement économique béninois.
Pour Lionel Zinsou, cette zone industrielle incarne un tournant pour le continent. Elle s’inscrit dans un vaste mouvement d’innovation économique en Afrique, avec des effets durables sur les modèles de production et les chaînes de valeur. « Nous sommes le continent de l’innovation. On va avoir des changements, ça va créer des transformations économiques très importantes », a-t-il affirmé avec optimisme.
Mais face à l’enthousiasme suscité par les résultats de la GDIZ, l’ancien Premier ministre a aussi appelé à la lucidité et à la patience. « Encore une fois, nous en sommes encore, 65 ans après l’indépendance, à combler toutes les carences de nos économies », a-t-il nuancé.
La GDIZ apparaît aujourd’hui comme un levier de croissance pour le Bénin, un catalyseur d’innovation régionale, et une réponse pragmatique aux défis de l’emploi sur le continent. À travers ce projet structurant, le pays entend non seulement attirer les investissements, mais aussi repositionner son économie dans un contexte africain en mutation.