Répondant aux questions des journalistes sur Café Média Plus, le vendredi 04 février 2022, le Secrétaire Général de la Confédération des Organisations syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) a montré la bonne foi des chefs d’entreprises au Bénin qui sont d’accord pour une augmentation du Smig, même à hauteur de 80 000 Fcfa, à conditions que le gouvernement leur fasse des allègements fiscaux pouvant rendre possible la mesure.
« Ils (les chefs d’entreprises ndlr) ont dit: ‘’on peut aller à 80 000’’. En 2014, ils avaient proposé qu’on aille à 80 000 Fcfa. Donc ça ne les gêne pas ». Ce propos de Noël Chadaré qui rend compte de la disponibilité du patronat à observer les exigences salariales inhérentes à un Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) fixé à 80 000 Fcfa, traduit par voie de conséquence les très bonnes relations qu’entretiennent les centrales syndicales et le patronat. « Nous avons de très bonnes relations, nos confédérations et le patronat », a rassuré le syndicaliste qui se fait le porte-voix des chefs d’entreprises. « Il faut que le pouvoir leur accorde des facilités fiscales, certains avantages, une priorité dans l’octroi des marchés… », plaide-t-il.
Pour lui, le gouvernement doit donc, pour entériner l’augmentation du SMIG tant attendue des Béninois, soulager fiscalement les entreprises et privilégier les entreprises ou l’expertise béninoise dans l’attribution des marchés publics à travers la mise en œuvre de « politiques visant à les encourager et à leur permettre d’avoir des rentrées (de fonds ndlr) ». Ceci leur permettra au sens du Sg Cosi-Bénin, d’être apte à relever les défis liés à une telle réforme. « On va rediscuter de tout ça pour voir ensemble comment augmenter jusqu’à 60 000, 80 000 ou à 100 000 Fcfa sans causer de préjudices aux entreprises » a-t-il promis.