Deux ans après l’annonce officielle du reversement des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) en agents de l’État, la promesse tarde à se concrétiser. Le Secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme Amoussou, monte au créneau pour dénoncer le silence du gouvernement.
Invité le dimanche 4 mai 2025 sur le plateau de TVC Bénin, le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou, a exprimé son profond désarroi face à la non-application de la mesure de reversement des AME, annoncée pourtant depuis le Conseil des ministres du 7 décembre 2022. Une promesse, selon lui, sans cesse repoussée et aujourd’hui devenue source de frustration chez les enseignants concernés comme chez les syndicats.
Le leader syndicaliste rappelle que le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle avait pris des engagements concrets depuis plusieurs mois. Mais ces engagements n’ont jamais été suivis d’effet. « Les échéances annoncées pour le reversement sont passées plusieurs fois. Et malgré les multiples déclarations du ministre de l’enseignement et du porte-parole du gouvernement, aucune date précise n’a été communiquée », a regretté Anselme Amoussou. « Jusque-là, je vous dis, personne ne sait quand ça va se faire, ni comment ça va se faire », a-t-il insisté.
Des conditions de travail encore insatisfaisantes
S’il reconnaît une légère amélioration des conditions de travail des AME, le Secrétaire général de la CSA-Bénin estime qu’elles restent largement en deçà des attentes. « On doit pouvoir faire mieux quand on est État, et qu’on sait qu’on doit donner l’exemple », a-t-il martelé, appelant à une prise de responsabilité claire et urgente.
Anselme Amoussou n’a pas non plus caché sa déception face au dernier discours du ministre de tutelle, qui n’a pas évoqué la question du reversement tant attendue. « Le discours n’en parle pas. Donc finalement, c’est que le bilan qui a été fait ne m’intéresse plus, parce que l’engagement qui a été pris n’a pas été évoqué », a-t-il affirmé avec amertume.
Pour mémoire, le 1er mai 2025, lors de la fête internationale du travail, les AME ont exprimé leur ras-le-bol à travers une mobilisation marquée par un appel direct au chef de l’État, Patrice Talon. Ils exigent que leur reversement promis soit effectif au cours de l’année scolaire en cours.