Lors d’une réunion des ministres du Mali, du Niger et du Burkina Faso à Ouagadougou jeudi, les trois pays qui forment l’Alliance des États du Sahel appellent l’UEMOA et la CEDEAO à lever les sanctions qui pèsent sur l’économie du Niger.
Dans une intervention lors d’une réunion entre des ministres l’Alliance des États du Sahel jeudi 15 février, le général Salifou Mody, ministre de la Défense du Niger a dénoncé une nouvelle fois les sanctions imposées par la CEDEAO suite au coup d’État du 26 juillet dernier et le gel des avoirs du Niger imposé par l’UEMOA à travers la banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Une sanction qu’il considère comme une «confiscation sans fondement», des biens du peuple nigérien.
«Les ministres de l’AES exigent la levée sans délai de cette mesure unique qui ne vise qu’à punir injustement un peuple dont le seul est d’aspirer à la pleine jouissance de sa souveraineté et la prise en main de son destin», a fait savoir Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali en appui à la demande du général Mody.
En ce qui concerne le retrait des trois États de l’AES de la CEDEAO, les membres des gouvernements ont réaffirmé la volonté de leur pays de se désolidariser de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon eux, cette décision de se retirer de l’organisation ouest-africaine est “irréversible et irrévocable”, car la CEDEAO n’a pas honoré son principal objectif qui est celle d’être au service des peuples.