Au Bénin, en fonction de ce que veut faire le gouvernement du capital humain, il pense que tout élève doit atteindre la fin du second cycle de l’enseignement secondaire, c’est-à-dire la classe de terminale pour être déclaré avoir reçu l’éducation de base. C’est ce qui ressort de la décision du Conseil des ministres de ce mercredi 2 septembre 2020. Le niveau de l’éducation de base passe ainsi de la classe de troisième, jusque-là inscrit dans le Plan sectoriel de l’éducation (PSE) 2018-2030, à la classe de terminale.
Les implications
Livre aussi| https://www.lameteo.info/2020/09/02/benin-compte-rendu-du-conseil-des-ministres-du-02-septembre-2020/
La nouvelle option de la politique éducative annoncée dans le Programme d’action du gouvernement et qui prend corps avec cette décision a plusieurs implications et à divers niveaux.
Primo, comme annoncé dans le compte rendu du Conseil des ministres, cette nouvelle option de politique éducative entraîne de fait, l’actualisation du Plan sectoriel de l’éducation 2018-2030 pour y intégrer cette réforme.
Secundo, cette décision prise en Conseil des ministres révèle que le programme en cours au Bénin ne permet pas de déclarer que quelqu’un a les compétences de basse à la fin du premier cycle de l’enseignement secondaire. D’où il faut qu’il poursuive jusqu’en en classe de terminale.
Tertio, l’idée sous-jacente de cette nouvelle politique éducative est qu’il faut permettre aux grands nombres de faire les filières alternatives dans les écoles professionnelles et techniques, annoncées dans le Programme d’action du gouvernement de Patrice Talon .
Enfin, la décision issue du Conseil des ministres de ce jour aura un impact sur l’intervention des Partenaires techniques et financiers (PTF) de ce sous secteur de l’éducation. En effet, certaines structures qui accompagnent le gouvernement dans ce sous secteur ont pour point de chute en terme d’intervention, la fin du premier cycle, en lien avec le niveau de l’éducation de base. Or, fixer désormais le niveau de l’éducation de base à la fin du second cycle, devrait amener ces partenaires à étendre leurs actions jusqu’en classe de terminale. Sont-ils prêts pour suivre l’agenda du gouvernement ? Vont-ils réduire leurs interventions, en fonction de leurs moyens ? Autant de questions que soulève cette option de politique éducative du gouvernement.