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Poches de conflits et 120 millions de déplacements forcés dans le monde : le rapport alarmant du HCR

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Les poches de conflits existantes en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe ont conduit au déplacement de milliers de personnes à travers le monde. Selon le dernier rapport du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), achevé fin avril 2024 et rendu public jeudi 13 juin, un nombre record de déplacés de force a été enregistré.

Dans son rapport annuel rendu public lors d’un point de presse, jeudi 13 juin 2024, à Genève en Suisse, le Haut-Commissariat pour les réfugiés a révélé que le nombre de déplacés de force dans le monde a atteint 120 millions à la fin du mois d’avril 2024. Un chiffre alarmant qui constitue « un terrible réquisitoire sur l’état du monde ».

Ce taux de déplacés record, qui marque 12 années consécutives de hausse, est la conséquence directe des guerres en cours à Gaza, au Soudan et en Birmanie. Selon Filippo Grandi, le patron de l’institution, ces poches de conflits restent « le grand moteur de déplacements massifs ». À la fin de l’année 2023, 117,3 millions de personnes avaient abandonné leur domicile de force pour rechercher un refuge, soit 10 millions de plus qu’en 2022.

Des poches de conflits dans le monde

Au Soudan, la guerre civile en cours depuis avril 2023 a déplacé plus de 9 millions de personnes supplémentaires, indique le HCR. De tous, la Syrie reste la plus grande crise de déplacement au monde avec 13,8 millions de personnes déplacées à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Le rapport mentionne également que sur le total mondial de personnes déplacées de force en 2023, 68,3 millions sont victimes de déplacements à l’intérieur de leur propre pays. Dans la bande de Gaza, où les représailles d’Israël contre le Hamas se poursuivent, 75 % de la population gazaouie, soit 1,7 million de personnes, ont été déplacées. Quant à l’Ukraine, en conflit avec la Russie, 3,7 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en 2023.

Pour Filippo Grandi, cette situation grandissante semble pour le moment irréversible en raison de son assujettissement aux aléas de la géopolitique internationale et du changement climatique. Pour lui, un revirement de situation sera possible à condition « qu’il y ait un changement dans la géopolitique internationale ».

Philippe G. LOKONON

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