Au Niger, la créativité budgétaire n’a plus de limites. Pour renflouer les caisses de l’État, les autorités militaires ont trouvé une idée pour le moins… scolaire : chaque élève est invité à verser une contribution volontaire de 100 francs CFA.
Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, le Niger vit sous le régime de la débrouille financière. Les sanctions économiques imposées par la communauté internationale ont laissé les caisses publiques dans un état aussi sec que le désert du Ténéré. Face à cette pénurie, les militaires au pouvoir, menés par le général Abdourahmane Tiani, ont lancé une série d’initiatives pour trouver de l’argent. Et la dernière en date ne manque pas de piquant.
À l’occasion de la rentrée scolaire, le gouvernement a sollicité une contribution volontaire de 100 francs CFA par élève. Oui, vous avez bien lu : 100 francs, soit à peine le prix d’un sachet d’eau glacée. Mais selon les autorités, cette modeste participation pourrait peser lourd dans la balance nationale si elle est multipliée par des millions d’élèves.
Le slogan de la campagne, « 100 francs pour la patrie, un geste pour l’avenir », s’affiche fièrement sur les tableaux des classes. Certains enseignants le récitent presque comme une maxime civique, tandis que d’autres s’interrogent sur la portée réelle de cette collecte.
L’objectif officiel de l’opération est de soutenir l’État dans ses dépenses, notamment celles liées à la sécurité, un secteur qui engloutit déjà une bonne partie du budget national.

