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Mouvance présidentielle et législatives au Bénin : Talon aurait ordonné de ne pas positionner les transhumants, alerte Jacques Ayadji

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Au sujet de la transhumance politique au sein de la mouvance : Jacques Ayadji brandit un avertissement de Talon : « tous ceux qui fuguent des partis politiques pour aller dans un autre ne seront pas positionnés »

À quelques mois des élections générales de 2026, le président de Moele-Bénin, Jacques Ayadji, met en garde les militants qui changent de parti en quête de positionnement. Selon lui, le chef de l’État Patrice Talon a donné des consignes strictes : aucun transhumant ne sera positionné sur les listes électorales des partis de la mouvance.

À l’occasion du lancement des festivités du 7e anniversaire de Moele-Bénin, le dimanche 27 juillet 2025 à Cotonou, Jacques Ayadji, président du parti et ministre conseiller du chef de l’État, a profité de la tribune pour faire une révélation de taille sur les consignes données par Patrice Talon à l’approche des élections générales.

« Ce qu’ils ne savent pas, c’est que le chef de l’État a dit : tous ceux qui fuguent des partis politiques pour aller dans un autre, ne seront pas positionnés. Ça, ils ne le savent pas. Mais nous, en tant que chef de parti, nous le savons », a-t-il lancé d’un ton ferme.

Dans un contexte politique de plus en plus agité, marqué par des mouvements de militants d’un parti à un autre, souvent dans l’unique but d’obtenir une place sur les listes électorales, Jacques Ayadji a tenu à alerter les « migrants politiques ». D’après ses propos, le président Patrice Talon aurait instruit les leaders de la mouvance pour mettre un terme à cette pratique qualifiée de « transhumance politique intéressée ».

« Le chef de l’État a donné un ordre formel aux chefs de partis : il ne faut pas positionner ceux qui démissionnent d’un parti pour aller dans un autre, juste pour espérer être élus, » a insisté Ayadji.

Moele-Bénin confronté à des démissions

Jacques Ayadji parle en connaissance de cause. Son propre parti, Moele-Bénin, a récemment connu des départs de certains membres en quête de meilleures perspectives électorales. « Certains camarades, notamment trois, ont exprimé qu’ils veulent forcément être élus en 2026. (…) Ils ne sont pas sûrs que Moele-Bénin aura 10 % en 2026. Donc, ils vont dans d’autres partis avec l’illusion que les 10 % sont garantis, » a-t-il déploré.

Pour le président de Moele-Bénin, cette attitude traduit un manque de foi en la vision du parti et nuit à l’image de toute la mouvance présidentielle. Au-delà des intérêts individuels, Jacques Ayadji met en garde contre les effets de cette transhumance sur l’ensemble du camp présidentiel. « Lorsque vous êtes dans une mouvance présidentielle et que vous faites du spectacle pour dire que vous avez quitté un parti de la mouvance pour un autre, vous discréditez la mouvance, » a-t-il martelé.

L’objectif, selon lui, est de préserver la cohérence, la stabilité et la crédibilité des formations politiques engagées aux côtés du chef de l’État.

D’après le chronogramme de la Commission électorale nationale autonome (CENA), les dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales devront être déposés au plus tard le 13 novembre 2025, tandis que ceux pour l’élection présidentielle seront reçus du 10 au 14 octobre 2025.

Philippe G. LOKONON


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