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La cuisine béninoise n’est pas celle qu’on peut servir dans un hôtel selon un chef cuisinier franco-marocain

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Nous qui pensions que nous pourrions avoir des devises grâce au tourisme culinaire, qui étions persuadés que nos plats étaient bien assaisonnés, répondant au palais international, il semble que malgré sa richesse et la qualité de ses produits, notre cuisine n’est pas celle qui attirera le plus dans les pays étrangers. Voici ce que dit de la cuisine béninoise, Rachid Souid, chef cuisinier franco-marocain et membre de l’académisme culinaire de France, actuellement en séjour au Bénin dans le cadre du Festival Zâ.

Au micro, Rachid Souid

« La cuisine béninoise, on ne peut pas la servir dans un restaurant. On ne peut pas la servir dans un hôtel. Ce n’est pas possible sinon les gens ne reviendront pas » tranche le spécialiste de la bouffe, invité du club de presse Café Médias Plus du vendredi 27 septembre dernier. La définition de la cuisine béninoise en tant que cuisine internationale exportable est particulière. Selon Rachid Souid, la cuisine béninoise doit répondre au palais international : « Il faut qu’il s’y retrouve. Il ne faut pas que la cuisine soit trop épicée. Et c’est là qu’il faut vraiment intervenir sur le dosage des épices, sur la façon de cuisson ». Car du haut de ses 20 ans d’expérience, le chef cuisinier pense que la cuisine béninoise est encore à l’étape domestique donc pas “professionnelle et technique”. « On ne fait pas la cuisine pour les Béninois. Soit on veut un million, deux millions, trois millions de touristes par an qui vont venir au Bénin pour dépenser de l’argent et là on fait les chiffres d’affaires ou on veut rester à 220 000 personnes qui viennent au Bénin d’ailleurs pas pour le tourisme mais pour faire des affaires », consulte l’invité de Café Médias Plus.

Et d’ailleurs le Bénin a toutes les potentialités pour atteindre cet objectif selon lui. Et pour cause, sur le plan international, un bon produit, c’est un produit de saison, un produit local, un produit qui sent la terre. Or le Bénin a la chance d’avoir cela : « En Europe, c’est un luxe ! » À cela, s’ajoute la volonté politique que le spécialiste note chez les dirigeants actuels.
Néanmoins, il souligne que l’urgence actuelle, c’est la formation des acteurs de la gastronomie à travers les créations des écoles et ensuite, la mise en place des infrastructures aux normes internationales. Car « la cuisine, ce n’est pas seulement que l’assiette, ce n’est pas seulement ce qu’on mange. C’est l’ensemble des règles et des coutumes qui commence par l’accueil, par le bonjour et qui finit par le au revoir ».

Au milieu des journalistes Rachid Souid et Jean Colin

À souligner que Rachid Souid était accompagné par Jean Colin, Président fondateur des rencontres gastronomiques d’Agadir et Ambassadeur spécial chargé de la diplomatie culinaire auprès de l’Organisation mondiale de la gastronomie.

Venance Tonongbé


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Venance TONONGBE

1 Commentaire

N'DAH-SEKOU octobre 24, 2019 at 12:55 pm

Avec une cinquantaine d’ethnies au Bénin, que sait ce cher monsieur de la cuisine béninoise ? Cependant, sans conteste, le secteur hôtelier béninois a besoin de formation.

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