Le Bénin lance la première phase du projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié », avec la construction annoncée de 250 logements sur pilotis. À terme, ce sont 1 000 habitations qui devraient sortir des eaux.
Le visage de Ganvié, la célèbre cité lacustre située au sud du Bénin, est appelé à changer. Le Conseil des ministres du 18 juin 2025 a donné son feu vert à la contractualisation avec une entreprise spécialisée pour la réalisation de prototypes d’habitations lacustres, dans le cadre du projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié ».
« Les habitations traditionnelles de Ganvié, bien qu’ingénieuses, font face à des défis majeurs tels que la vétusté des structures, la fragilité des toitures, le risque d’effondrement et la vulnérabilité accrue aux catastrophes naturelles », a reconnu le gouvernement dans son compte rendu du Conseil des ministres. Face à ce constat, le projet vise à offrir un cadre de vie plus sûr, plus résilient et plus digne aux populations de cette cité emblématique. Il prévoit dans un premier temps la construction de 250 nouvelles unités d’habitation, avec une ambition à terme d’atteindre les 1 000 maisons.
Des prototypes
Avant de lancer la construction à grande échelle, le gouvernement mise sur une phase expérimentale. Elle consistera à réaliser des prototypes afin de définir les matériaux les plus adaptés et les méthodes de construction les plus efficaces pour un habitat lacustre durable, accessible et conforme aux réalités locales.
D’après le Conseil des ministres, l’entreprise retenue pour cette mission « a prouvé son savoir-faire en matière d’utilisation de matériaux fins, durables et adaptés aux habitations lacustres. Leurs échantillons ont par ailleurs été présentés au maître d’ouvrage. »
Cette démarche permettra également de garantir la reproductibilité et la viabilité technique et économique du modèle, afin que les futures habitations soient non seulement solides et sécurisées, mais aussi accessibles aux communautés autochtones qui y vivent depuis des générations.
Le projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié » s’inscrit dans une vision gouvernementale d’aménagement du territoire, de développement durable et de valorisation du patrimoine culturel. La réussite de cette première phase pourrait faire école dans d’autres zones humides du pays, confrontées aux mêmes défis d’habitat insalubre ou précaire.
