Le marché du ciment au Bénin fait face à une forte hausse des prix, avec des conséquences lourdes pour les consommateurs et le secteur de la construction. Les prix atteignent actuellement 100 000 FCFA la tonne dans le département du Zou et 92 000 FCFA à Parakou, dans le Borgou, selon les constats de Bip Radio.
“Le prix du ciment a effectivement pris de l’ampleur depuis quelques semaines. Le constat est vrai sur toute l’étendue du territoire national,” a déclaré Rufus Sare, directeur départemental du commerce Borgou-Alibori. Il a attribué cette situation à plusieurs facteurs, principalement liés à la maintenance et aux pannes des usines de production. “Certaines usines sont en maintenance périodique, comme elles le font chaque année. Elles choisissent cette période pour réviser leurs machines et se préparer pour une nouvelle campagne de production. De plus, certaines usines sont en panne et ont dû réduire leur production au tiers. Cela a drastiquement réduit l’offre par rapport à la demande, engendrant une crise encore plus sévère.”
Solutions envisagées
Face à cette situation, le ministère du Commerce est mobilisé pour trouver des solutions. Rufus Sare a rappelé qu’il existait par le passé un arrêté fixant un prix plafond du ciment par zone et par département, mis en place pour réguler et stabiliser le marché en réponse à la crise engendrée par la guerre en Ukraine et en Russie. Cet arrêté, cependant, est devenu caduque, et les discussions avaient conduit à un consensus sur des prix par département pour continuer à réguler le marché.
“Tout allait bien jusqu’à ce que cette situation conjoncturelle ne surgisse et conduise à la flambée du prix du ciment,” a-t-il ajouté. Selon lui, le ministère de l’Industrie et du Commerce travaille en étroite collaboration avec l’association des usines productrices de ciment pour trouver rapidement une porte de sortie à cette crise.