Samedi 4 novembre à l’aube, une évasion impressionnante a eu lieu à la Maison centrale de Conakry, la plus grande prison de Guinée. L’ancien chef de la junte guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara, ainsi que deux de ses co-accusés dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, Claude Pivi et Blaise Goumou, ont réussi à s’échapper, provoquant une vive agitation parmi les habitants de la presqu’île de Kaloum.
Une évasion audacieuse a secoué la Maison centrale de Conakry, la plus grande prison de Guinée, dans les premières heures de ce samedi. Le raid spectaculaire a commencé tôt le matin lorsque les habitants ont été réveillés par des tirs d’armes automatiques retentissants. Un commando, lourdement armé et composé de quatre véhicules de type pick-up, a pris d’assaut la Maison centrale de Conakry, créant la panique dans la ville.
Selon des informations de Jeune Afrique, les individus à l’origine de l’évasion sont parvenus à faire évader plusieurs des accusés dans le procès du massacre du 28 septembre 2009. Le chef de la junte déchu, le capitaine Moussa Dadis Camara, était en tête de la liste des fugitifs. Claude Pivi, ancien membre des Forces spéciales et ministre chargé de la Sécurité présidentielle sous le régime de Moussa Dadis Camara, ainsi que Blaise Goumou, ont également réussi à échapper à la surveillance carcérale.
Un autre acteur clé dans cette évasion, Moussa Thiégboro Camara, s’est, quant à lui, rendu de son plein gré aux forces de l’ordre. Les circonstances de sa reddition restent à élucider.
L’homme à la tête du commando n’était autre que le fils de Claude Pivi, un acteur majeur de la sécurité présidentielle à l’époque où Moussa Dadis Camara était au pouvoir. Cette implication familiale dans l’évasion soulève des questions sur la préparation minutieuse et la connaissance des opérations de sécurité au sein de l’appareil de l’ancienne junte guinéenne.
Les autorités guinéennes ont immédiatement mis en place des opérations de recherche et de ratissage pour tenter de localiser les fugitifs. Les détails concernant les circonstances exactes de l’évasion, ainsi que d’autres éventuels complices, restent à être dévoilés par les enquêteurs.