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Cantines scolaires en temps de Covid-19: L’EPP de Toyoyomè corse les mesures d’hygiène

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Bénéficiaire du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI) mis en œuvre par le gouvernement et exécuté par le Programme alimentaire mondial (PAM), l’école primaire publique de Toyoyomè, dans le 6e arrondissement de Cotonou, a ouvert sa cantine le 20 septembre, jour de la rentrée scolaire 2021/2022. Pour parer à la pandémie de Covid-19 qui sévit et offrir le meilleur aux apprenants, une batterie de mesures d’hygiène a été mise en place.

Il est 13 h ce 24 septembre à l’école primaire publique (EPP) de Toyoyomè dans le 6e arrondissement de Cotonou. Située en zone lacustre au cœur d’une communauté de pêcheurs, l’école est érigée sur pilotis et n’est accessible que par pirogue. La cour de l’école est vide mais sous le hangar qui tient lieu de cuisine, deux femmes Antoinette Agossou, la responsable de la cuisine, et sa collègue s’activent. Habillées d’une blouse, elles ont les cheveux couverts, le nez et la bouche couverts par une bavette.
Au soleil, bols, gobelets, marmites et autres ustensiles de cuisine sèchent après avoir été lavés conformément aux directives du PAM. En termes d’hygiène, le PAM recommande de laver et maintenir toujours propres la batterie de cuisine, les couverts et autres. Dans les faits, il s’agit, pour les cuisinières, de les laver avec de l’eau et du savon et de les rincer à grande eau, de désinfecter ou faire bouillir les couverts.
Cette étape franchie, Antoinette Agossou essuie frénétiquement le plan de travail qu’elle désinfecte d’abord, tandis que sa collègue balaie le plancher. Le rituel est quotidien tous les jours d’école, depuis le 20 septembre, jour de la rentrée scolaire.
« Nous avons retenu la mise en application stricte des gestes barrières. On y veille et le suivi se fait par les enseignants, mais aussi avec le président du comité de gestion de la cantine scolaire », explique Juste Agbanglanon, enseignant et maitre secrétaire du comité de gestion de la cantine scolaire.
« Quand nous arrivons le matin, à 7 heures, nous-nous lavons les mains. Puis, nous nettoyons la cuisine avant de nous laver les mains à nouveau et relaver les bols et ustensiles nettoyés la veille. C’est alors que nous commençons la préparation du repas, bien entendu après avoir une nouvelle fois lavé nos mains », confie Antoinette Agossou.
Pandémie de Covid-19 oblige, les mesures d’hygiène ont été corsées.
« En matière d’hygiène, ce qui a changé, c’est le renforcement des règles qui existaient préalablement et le respect des gestes-barrières anti Covid, y inclus le port de masques par tous les adultes intervenant dans la gestion de la cantine scolaire, les cuisinières, les enseignants, les parents d’élèves, etc. », détaille Eunice Nago, Chargée du Programme des cantines scolaires,
Dans la riposte à la pandémie qui sévit depuis mars 2020 au Bénin, l’école a pris beaucoup de dispositions, à en croire René Idohoun Abissodou, le directeur. Pendant les vacances, l’école a reçu de ses partenaires des kits de lavage des mains, du savon sous diverses formes, de l’eau de javel, etc.

Antoinette Agossou en train de nettoyer son plan de travail


Des règles d’hygiène imposées à tout le monde


Au démarrage des cours le 20 septembre, une maîtresse de l’école est responsabilisée pour l’hygiène et tous les matins, explique le directeur, elle travaille avec les enfants. « Ils remplissent les kits d’eau, on y met de l’eau de javel pour le lavage des mains ».
Les enfants sont tenus de se laver les mains avant d’entrer en classe le matin, avant d’aller en récréation à 10 heures et de retour de la récréation. A 11 heures 30, les kits sont rechargés pour assurer le lavage des mains avant le repas de midi. « Ils savent comment ça se passe », assure le directeur.
Pour protéger l’école, des règles strictes sont imposées à tous les usagers et tout le monde doit s’y soumettre, une fois le portail franchi. Ici, on ne transige pas avec l’hygiène. « Toute personne désireuse d’accéder à l’école se voit imposer le port de masque et le lavage des mains ». René Idohoun Abissodou y tient fermement, l’école étant située dans une zone lacustre, donc vulnérable à nombre de maladies liées au défaut d’hygiène. « Nous sensibilisons beaucoup au respect des mesures. Les ‘’bonnes dames’’ qui viennent vendre dans l’école, tout comme les parents d’élèves, sont interdits d’accès quand ils ne portent pas de masque».
Du côté des enfants, se laver les mains est entré dans les habitudes. « Je le fais avant de manger, pour éviter des maladies comme le Covid-19 », explique Franck, 10 ans, élève en classe de CE2. Même son de cloche chez Estelle Gansè, en classe de CM2 : « Pour éviter le Covid-19, on nous appris qu’il faut nous laver les mains et porte un cache-nez. Je me lave les mains avec l’eau et au savon quand j’arrive dans l’école, quand je vais en récréation, quand je vais aux toilettes».

Des gobelets soigneusement lavés selon les directives du PAM en matière d’hygiène


Juste Agbanglanon insiste sur la qualité des vivres mis à la disposition de la cantine par le PAM. « Ce sont des produits de bonne qualité. De plus, nous avons été instruits sur la manière de les conserver. Ils sont stockés dans de bonnes conditions».
Concernant la composition des menus, le directeur rassure que tout a été mis en œuvre afin d’offrir aux apprenants des repas de bonne qualité. « Nous avons reçu des formations afin de composer des menus équilibrés et le comité de cantine fait le suivi afin que les enfants mangent des repas chauds, sains et équilibrés ».
Les menus élaborés sont variés tous les jours. Les enfants mangent de la friture communément appelé ‘’dja’’ accompagnée de riz ou de haricot, du riz au gras, de la sauce accompagnée de riz blanc, la pâte rouge communément appelée ‘’amiwo’’, etc.
Pour faire de l’adage ‘’un corps sain dans un environnement sain’’ une réalité, la direction de l’école sensibilise aussi les membres de la communauté lacustre pour un changement de comportement.

Flore NOBIME

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