La Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-Bénin) s’est exprimée sur le projet de budget de l’État pour l’exercice 2025, en pointant l’absence de dispositions financières spécifiques pour le reversement des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) en Agents Contractuels de Droit Public de l’État (ACDPE).
Dans un document, la COSI-Bénin a relevé que, bien que les prestations des AME soient prévues dans les budgets des ministères sectoriels concernés – le Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP) et le Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (MESTFP) – aucune ligne budgétaire ne semble destinée à couvrir les coûts liés à leur reversement en ACDPE.
« Il n’est pas prévu de lignes spécifiques pour la prise en charge des AME qui seront reversés en ACDPE », déclare la confédération. Selon elle, cette omission compromet la mise en œuvre de la décision gouvernementale et laisse les AME dans des conditions précaires, malgré leur rôle central dans le fonctionnement du système éducatif.
Pour la COSI-Bénin, les AME constituent « les bras valides » du système éducatif, assurant une part significative des enseignements dans les classes depuis six ans. « Or, ces travailleurs de l’État sont toujours confrontés à des conditions précaires », regrette le syndicat, qui considère leur reversement en ACDPE comme une nécessité pour stabiliser et renforcer l’éducation nationale.
La confédération appelle donc les députés de l’Assemblée nationale à porter cette préoccupation lors de l’examen du budget. Elle leur demande de veiller à l’introduction de lignes budgétaires spécifiques dans les budgets du MEMP et du MESTFP pour couvrir les effets financiers du reversement des AME en ACDPE.