Face aux professionnels des médias de Café Média Plus, vendredi 12 février 2022, le journaliste Arimi Choubadé a analysé l’attitude des Béninois vis-à-vis du football et relève un contraste qui handicape le développement du football à la base.
« Vous dites à votre enfant de quitter le terrain et de rentrer à la maison. Mais vous, vous regardez les enfants des autres jouer à la télé », fait remarquer Arimi Choubadé, connu pour son amour inconditionnel pour le football au niveau local. « Il rentre chez lui. Il allume Canal+, il regarde Ronaldo », a-t-il poursuivi. Il déplore en effet l’indifférence affichée de certains Béninois vis-à-vis de la promotion à la base du football. Pour lui le développement du football passe d’abord par la nécessité d’accorder un grand intérêt aux petits tournois qui s’organisent dans les quartier où des gamins vivent leur passion et expriment leur talent. Il souhaite qu’au lieu de regarder le football à la télé qu’il appelle “foot plasma”, de s’intéresser d’abord à ce qui se fait déjà à la base. Autrement dit, il désire que cet engouement, cet attachement, cette dévotion remarquable du Béninois au football étranger, soient attribués aux efforts qui se font déjà sur nos stades. « Les béninois n’ont qu’à s’impliquer dans le football », a-t-il exhorté. Il recommande aux béninois de se rendre sur les stades locaux pour vivre les moments forts de ce qui se fait déjà, plutôt que de pratiquer le « football plasma », une pratique qui consiste selon lui, à ne suivre que les matchs étrangers à la télé, afin de susciter la motivation des jeunes footballeurs béninois.
Son analyse de la situation a été l’occasion de relever une absence flagrante d’aire de jeu. « Il n’y a pas d’espace où, dans chaque quartier les gens peuvent aller jouer » a-t-il regretté. Le développement du football à son avis passe incontestablement par l’érection d’infrastructure dédiées à cette cause afin de permettre aux passionnés de ce sport de faire leurs armes dans des conditions qui leur garantissent le succès à terme.